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Occupation d'un centre commercial par Extinction Rebellion : enquête pour «apologie du terrorisme»

Les militants écologistes s'étaient fait rejoindre par des personnes portant des gilets jaunes.[Lucas BARIOULET / AFP]

Le parquet de Paris, qui avait ouvert une enquête sur les dégradations commises lors de l'occupation d'un centre commercial parisien par Extinction Rebellion, l'a élargie lundi pour «apologie du terrorisme» après la découverte de tags évoquant l'attaque de la préfecture de Paris.

De sources concordantes, les messages «Harpon, revient (sic) il en manque plein», «RIP Harpon» et «couteau en céramique» ont été inscrits dans le centre commercial Italie 2, occupé samedi pendant 17 heures par des centaines des militants du mouvement écologiste international. Sur les réseaux sociaux, de nombreux internautes s'étaient indignés de ces inscritpions, deux jours après l'attaque au couteau meurtrière de la préfecture de police, perpétrée par Mickaël Harpon.

Durant l'occupation des lieux, d'autres militants anticapitalistes et des gilets jaunes s'étaient joints à Extinction Rebellion. Plusieurs tags hostiles à la police étaient apparus, suscitant des tensions entre leurs auteurs et des militants écologistes qui tentaient de les effacer, selon des vidéos diffusées sur les réseaux sociaux.

Une plainte du préfet de police

Le parquet de Paris avait ouvert dès samedi une enquête pour «dégradations en réunion» confiée au commissariat du XIIIe arrondissement. La découverte des inscritptions faisant l'apologie de la tuerie avait conduit lundi le parquet à élargir la procédure à des faits d'«apologie du terrorisme». Le préfet de police a lui aussi déposé plainte pour ces mêmes faits, a indiqué la préfecture.

Le 3 octobre, Mickaël Harpon, qui travaillait depuis 2003 à la préfecture de police de Paris, a tué quatre de ses collègues avec un couteau (en métal et non en céramique, comme indiqué pendant un temps dans les médias), avant d'être abattu. Cet informaticien de 45 ans s'était converti à l'islam depuis une dizaine d'années et fréquentait des membres de la mouvance «islamiste salafiste».

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