Dépasser le montant de son découvert autorisé a un prix pour les clients des banques françaises, selon une étude du comparateur en ligne Panorabanques.com.
Le découvert bancaire, qui permet à un client d'avoir un compte débiteur, c'est-à-dire avec un solde négatif, reste une facilité de trésorerie plébiscitée par 62% de la population. Et pour cause, plus d'un Français sur deux (57%) a été dans le rouge au moins une fois au cours de l'année 2019, d'après l'enquête.
une avalanche de FRAIS
Mais franchir le rouge bancaire, surtout lorsqu'on n'y est pas autorisé, est loin d'être indolore. «Les frais liés au dépassement de découvert autorisé représentent toujours environ un tiers de la facture des frais bancaires», assure Laure Prenat, directrice générale de Panorabanques. Ainsi, en plus des frais générés par l'utilisation classique de leur découvert (entre 20 et 30 euros par an pour les agios et les frais de dossier), les Français s'acquittent en moyenne de 72,5 euros par an de frais de dépassement de découvert.
En cause ? Les lettres d'information envoyées par les banques aux clients ayant dépassé leur découvert (un courrier gratuit dans 24% des banques mais qui coûte en moyenne 10 euros dans les autres), mais également les «commissions d'intervention» (plafonnées à 8 euros par commission et 80 euros par mois depuis 2014), ainsi que les agios majorés du découvert non autorisé.
Au total, selon Panorabanques, «un client en dépassement de découvert tous les mois peut verser 250 euros de frais par an». De quoi mettre encore un peu plus sur le carreau des personnes susceptibles d'être déjà en situation de fragilité financière. Une touche d'optimisme se profile malgré tout: le nombre de clients concernés par un dépassement de découvert baisse d'année en année (57% en 2019, contre 65% en 2014).