Un capitaine de police, qui avait insulté certains de ses collègues le 21 septembre dernier à Paris lors de l'acte 45 des gilets jaunes auquel il participait, a été suspendu de ses fonctions pour une durée de quatre mois. Il doit également être jugé le 11 octobre prochain.
Le capitaine de police Nicolas C. est soupçonné d'avoir lancé un torrent d'insultes, dont certaines à caractère homophobe, à un escadron motorisé de police (les BRAV-m pour Brigade de répression de l'action violente motorisée).
«Voltigeurs, bande de pédales, bande de branleurs… de mon temps la police ce n'était pas ça», aurait-il ainsi dit au passage de ses collègues, le tout ponctué d'un doigt d'honneur.
Des insultes qu'il a d'ailleurs reconnues et même répété lors de sa garde à vue. «En revanche, il conteste fermement s'être rebellé au moment de son interpellation», indique son avocat Maître Samuel Aitkaki, cité par Le Parisien.
Le policier n'était pas en service au moment des faits
Agé de 54 ans et affecté au STSI (Service des technologies et des systèmes d'information de la Sécurité intérieure) - un service du ministère de l'Intérieur basé à Issy-les-Moulineaux (Hauts-de-Seine) - Nicolas C. n'était pas en service au moment des faits.
Sa suspension de quatre mois, décidée par la direction générale de la police nationale, lui a été directement communiquée et est effective depuis le 27 septembre dernier.
Poursuivi pour «outrage et rébellion», le policier gilet jaune comparaîtra le 11 octobre prochain devant la chambre correctionnelle du tribunal de grande instance de Paris.
Selon les textes, l'outrage à l'égard d'un agent dépositaire de l'autorité publique est puni d'un an d'emprisonnement et de 15 000 euros d'amende s'il est commis par un auteur unique. Les textes prévoient une peine similaire en cas de rébellion.