La députée La France Insoumise, Mathilde Panot, a été arrêtée en Algérie par la police. C'est ce qu'elle a annoncé sur les réseaux sociaux ce mercredi 2 octobre.
Celle qui est aussi vice-présidente du groupe parlementaire à l'Assemblée nationale est restée plusieurs heures sous la surveillance des autorités : «la police algérienne m’a immobilisée hier à Bejaïa, ainsi que la délégation qui m’accompagne, et ce, sans aucun motif. (...) Depuis nous sommes sous surveillance dans un hôtel à Alger. Aujourd’hui je devais faire une conférence débat avec les citoyens sur les révolutions citoyennes et l'écologie. Il semble que cette conférence est désormais interdite.», a-t-elle expliqué sur Internet.
Communiqué de presse :
La police algérienne m’a immobilisée hier à Bejaïa, ainsi que la délégation qui m’accompagne, et ce, sans aucun motif.
— Mathilde Panot (@MathildePanot) October 2, 2019
Son parti politique a réagi par un communiqué de presse publié ce mercredi 2 octobre : «Le groupe parlementaire insoumis proteste contre l'interpellation à Bejaïa en Algérie de sa co-presidente Mathilde Panot et de ses accompagnateurs. [...] ils sont placés en séjour surveillé à Alger sans connaitre les intentions pour la suite de ceux qui les ont contraints à ce retour sous escorte. [LFI] demande la garantie de leur sûreté et le respect de leur liberté de circuler.»
Mathilde Panot est en Algérie depuis le 29 septembre. Sur les réseaux sociaux elle avait expliqué la raison de sa venue : « je suis venue avec mon suppléant Mourad Tagzout rencontrer les acteurs et actrices du mouvement populaire pour comprendre, apprendre et exprimer notre solidarité à cette révolution du sourire».
Elle affirme avoir rencontré «des députés du RCD (Rassemblement pour la Culture et la Démocratie), les responsables du PST (Parti Socialiste des Travailleurs), le MDS (Mouvement Démocratique et Sociale) et le réseau de luttes contre la répression, pour les libertés démocratiques et la libération des détenus d’opinion.»