Incarcéré à la maison d'arrêt de Fleury-Mérogis (Essonne), Salah Abdeslam échange régulièrement avec des femmes, par courrier.
Selon les informations du Parisien, le seul assaillant des attaques du 13 novembre encore en vie entretient des correspondances avec au moins quatre femmes. Dans un rapport, les policiers de la DGSI estiment que «ces courriers témoignent du charisme gagné par Salah Abdeslam auprès d'une communauté islamiste radicale féminine». Ces correspondantes plaçant Abdeslam «tantôt comme une victime du système judiciaire, tantôt comme un homme pieux dépassé par les événements».
Si les lettres viennent de régions différentes, notamment de Düsseldorf, en Allemagne, les échanges les plus fréquents se font avec une certaine Maëva, qui habite dans le Tarn-et-Garonne. La jeune femme, présentée comme «proche de la mouvance islamiste radicale», seraient en contact avec le numéro d'écrou 444806 depuis près de deux ans.
Elle aurait même fait une demande auprès de l'administration pénitentiaire pour pouvoir lui rendre visite en prison. Son but : «lui apporter un soutien moral et entretenir les liens qui [les] unissent dans cette épreuve». Requête refusée par le magistrat instructeur.
Le Parisien revient également sur les insultes proférées par Salah Abdeslam envers les surveillants, ou sur les conditions carcérales très dures dans lesquelles il est détenu. «A être surveillé 24 sur 24, je ne suis pas bien. J'ai des procès qui vont arriver, il faudrait que je sois dans un état souverain», se serait ainsi plaint le jihadiste en avril 2018.