Condamné à quatre ans de prison ferme pour fraude fiscale, le maire de Levallois-Perret, Patrick Balkany, a été immédiatement incarcéré à la maison d'arrêt de la Santé à Paris vendredi.
L'ancien député n'aura pas de contact avec les autres détenus. Auprès de franceinfo, la déléguée locale du syndicat pénitentiaire Ufap, Nadia Labiod, indique : «Il va être placé à l'étage des vulnérables qui est l'équivalent de ce que l'on appelait avant le quartier des VIP».
Dans cette aile de la prison résident déjà une dizaine de prisonniers «qui seraient en danger au milieu des autres détenus». Le maire de Levallois-Perret échappera aussi au «quartier arrivants», ce passage normalement obligatoire «qui dure de 2 à 10 jours et permet de détecter le profil de la personne que l'on reçoit», explique à franceinfo Ingrid Durimel, secrétaire locale de FO Pénitentiaire.
Une cellule semblable à celle des autres détenus
Après une rencontre avec la direction de la prison de la Santé ainsi que son équipe médicale, Patrick Balkany passera la majeure partie de son temps dans une cellule individuelle de 9m2, semblable à celle des autres détenus, composée d'un lit, de toilettes et de plaques chauffantes. Il devra en revanche payer pour avoir la télévision, le téléphone fixe ou encore un frigo.
La maison d'arrêt ayant été rénovée récemment, l'élu de 71 ans aura accès à quelques activités, parmi lesquelles une bibliothèque et une salle de sport.
Une nouvelle décision de justice le 18 octobre
Puisque ses avocats ont immédiatement déposé une demande de mise en liberté, Patrick Balkany pourrait ne pas passer les quatre prochaines années dans sa cellule. La chambre de l'instruction a deux mois pour statuer mais, entre-temps, il devra à nouveau faire face aux juges qui rendront, le 18 octobre, leur décision concernant le second volet de son procès.
Patrick Balkany est accusé de «blanchiment de fraude fiscale aggravée, corruption passive et prise illégale d'intérêts». Sept ans de prison ferme avec mandat de dépôt ont été requis.