Un outsider officiellement intronisé. Serge Federbusch vient d'être investi par le Rassemblement national (RN) pour porter la candidature d'extrême-droite aux municipales 2020 à Paris.
Inconnu du grand public il y a encore peu, ce juriste de profession – qualifié d'énarque libéral par les médias – s'était déjà frotté aux municipales en 2014, comme tête de la liste DVD «Paris Libéré» dans le 10e arrondissement, obtenant alors 4,85 % des voix.
Investi à Paris depuis des années, cet élu du 10e, ancien conseiller à l'urbanisme du socialiste Bertrand Delanoë, a récemment décidé d'aller plus loin, en créant l'association Aimer Paris et assurant être «de tous les combats parisiens pour défendre Paris contre la gestion chaotique et les décisions hasardeuses de la municipalité».
Bien conscient de ne pas être le favori de cette élection, Serge Federbusch porte tout de même l'ambition «de promouvoir et défendre le prestige, la prospérité, l’image, le patrimoine et le dynamisme économique et culturel de la Ville de Paris par tous moyens».
Soutenu par le Rassemblement national
Bien que candidat extérieur au Rassemblement national, l'élu est pleinement soutenu par le parti dans cette mission. D'abord par Wallerand de Saint-Just, le trésorier du RN et candidat malheureux aux municipales 2014 à Paris, qui a rallié la liste Aimer Paris en mars dernier ou encore par Robert Ménard, le maire RN de Béziers.
Mais également par le bureau exécutif du parti qui vient d'acter à la majorité des voix son soutien à Serge Federbusch et à son mouvement Aimer Paris ce lundi 9 septembre, écartant ainsi d'office celle d'un délégué du RN pressenti à Paris, Jean Messiha.
Ainsi conforté dans sa démarche, il espère surtout attirer de nouvelles adhésions autour de son mouvement et porte l'objectif d'atteindre 10 % des voix en mars prochain. Un palier symbolique qui lui permettrait de siéger au conseil de Paris.
Un programme en opposition à l'actuel executif
Mais «c'est sur le terrain plus que sur les plateaux télé des oligarques» que Serge Federbusch espère fédérer autour de sa candidature, déplorant régulièrement de ne pas invité à débattre au même titre que d'autres candidats plus médiatisés.
Très critique à l'égard de l'actuelle maire de la capitale, Anne Hidalgo, il ne cache pas ses sentiments et livre d'ailleurs ouvertement ses opinions sur un site internet dédié à l'actualité politique parisienne. Là, il déplore aussi bien «l'abandon de la municipalité parisienne des quartiers nord de la ville» que «la mauvaise gestion du personnel municipal».
Aimer Paris se targue surtout de «proposer des solutions innovantes et respectueuses de l’esprit de notre ville». Parmi elles, le candidat souhaite «faire l’inverse de ce qu’a fait la municipalité d’Hidalgo», en rouvrant la voie Pompidou à la circulation et rendre les quais hauts semi-piétons, ou encore en permettant «aux locataires du parc social d'acquérir leurs logements».
Côté finances, Serge Federbusch entend «réduire les dépenses municipales de 5 % sur la mandature 20200-2026» et veut être ferme sur les dépenses liées à l'organisation des Jeux Olympiques, qui ne «devront pas coûter un centime de plus que ce qui était prévu à la municipalité».
Depuis des mois maintenant, une volonté délibérée de nous passer sous silence car Aimer Paris est la seule force vraiment indépendante des oligarques qui possèdent 80 % des médias. #aimerparis #Municipales2020 https://t.co/mLbyzFDyRu
— Serge Federbusch (@sergefederbusch) September 9, 2019