Les sept syndicats de la RATP ont lancé un appel unitaire à la grève générale ce vendredi 13 septembre, qui devrait paralyser une grande partie du réseau de transport parisien.
S'annonçant très suivie, cette mobilisation vise notamment à s'opposer à la future réforme des retraites, dont les discussions doivent commencer, et contrer le gouvernement qui souhaite mettre progressivement fin aux régimes spéciaux.
Et concernant ce dernier point, la quasi-intégralité des plus de 40.000 agents de la RATP sont justement concernés, alors que leur régime de retraite par répartition et leur régime de retraite spécial RATP pourraient disparaître.
Concrètement, selon les syndicats, le risque est que leur pension de retraite ne soit pas calculée sur les six derniers mois de salaire, mais sur l'ensemble de la carrière, que leurs tableaux pénibilité soient supprimés «entraînant la fin des départs anticipés» ou encore que leur retraite par répartition devienne une retraite à points.
Bref, les organisations syndicales ont ainsi évalué la baisse de leur pension de retraite d'environ 25 à 30 % (1.572 euros au lieu de 2.090 euros de pension par exemple) et un départ à la retraite pour tous à 64 ans, au lieu de 52, 57 ou 62 ans (55,7 ans en moyenne à la RATP), prévu dans l'actuel régime.
«Nous sommes tous concernés par cette réforme», expliquent les sept syndicats du groupe (Unsa, CGT, CFE-CGC, Sud, Fo, Solidaires et RS), et ce, que les agents soient «sous statut, en CDI ou en intérim». «Seule une grève reconductible dans la durée pourra nous faire gagner», ont-ils d'ailleurs déjà prévenu.
Pour les agents, c'est le contrat social qui les lie à leur entreprise qui risque de se rompre. En effet, la RATP est une entreprise française qui permet de commencer en bas de l'échelle et d'en monter les paliers en interne, avec l'objectif à la clé de finir sa carrière avec une pension de cadre, car calculée sur les derniers mois de salaire.