Les secouristes de la CRS Alpes ont rapporté ce lundi d'un sommet emblématique du massif des Écrins des restes humains qui pourraient appartenir à un alpiniste d'une vingtaine d'années disparu en 1976.
La dernière semaine d'août, la famille qui «se présentait régulièrement» aux secouristes, avait signalé une «tâche orange» sur le glacier Long de l'Ailefroide, montagne à cheval entre l'Isère et les Hautes-Alpes, a raconté le major Laurent Soullier, commandant la CRS Alpes basée à Grenoble.
une disparition évoquée dans une BD
Deux CRS alpinistes ont été déposés sur le glacier ce lundi matin en hélicoptère à «environ 3.000 mètres d'altitude et ont ramené des lambeaux de vêtements et des restes humains». Leur intervention a dû être abrégée en raison de chutes de pierres, le secteur étant devenu «très engagé» avec le recul glaciaire.
«Il faut encore attendre le résultat des tests ADN mais il pourrait bien s'agir de Jean-François Benedetti, disparu le 25 juillet 1976. Ses parents sont décédés mais son frère et des amis poursuivaient les investigations», a ajouté le major Soullier. Le père, Georges Benedetti, ancien député et sénateur socialiste du Gard est décédé fin novembre 2018 en Corse.
Jean-Marc Rochette, auteur de bande dessinée et alpiniste, évoquait cette disparition dans son ouvrage autobiographique «Ailefroide, Altitude 3.954», paru en mars 2018. A la mère du jeune homme qu'il avait croisée à l'époque, il avait tenté de la rassurer, se disant néanmoins en lui-même que «le glacier ne le lui rendrait pas avant 50 ans». C’était finalement 43 ans.