Au 9 septembre 2019, ils étaient 48 agents de police à avoir mis fin à leurs jours depuis le début de l'année. Un chiffre plus important que pour l'ensemble de 2018 (35 suicides). Pour tenter d'endiguer ce phénomène, le ministère de l'Intérieur a mis en place un numéro d'écoute.
Le but est également de casser un tabou. «Il n'y a pas de honte à connaître une fragilité», a d'ailleurs assuré Christophe Castaner au moment d'inaugurer la ligne téléphonique. Le slogan accompagnant la campagne de communication sur le sujet est d'ailleurs clair à ce sujet : «être fort, c'est aussi demander de l'aide».
Le numéro permettra aux forces de la police nationale d'avoir un accès «anonyme, confidentiel et gratuit, 24h/24 et 7 jours sur 7 aux psychologues de la plateforme», selon la Direction générale de la police nationale (DGPN).
En tout, ce seront 70 psychologues qui se relaieront pour aider les policiers dans le besoin d'une aide. Tout cela est loin d'être anodin.
En 2010, une étude sur le suicide policier expliquait qu'«en tenant compte des différences de structure sociodémographique par âge et par sexe (…) le taux de suicide dans la police est supérieur de 36 % à celui de la population générale». Une population à risque qui sera donc aujourd'hui un peu plus écoutée.