Un malaise persistant. Plus d’un tiers (36 %) des salariés français estime avoir déjà été victime de discrimination au travail. Un phénomène d'ampleur qui touche d'abord à l'âge et qui, par ailleurs, est plus particulièrement prononcé dans certains secteurs d'activité.
C’est ce que révèle une étude d'ADP, un cabinet de ressources humaines, réalisée auprès de 1.410 salariés français et parue ce mercredi 4 septembre.
Conséquence probable de l’allongement de la durée de vie et du recul de l’âge de la retraite, c’est donc le critère relatif à l'âge qui arrive en tête des réponses.
Plus d'un tiers (36 %) des sondés disent en effet s'être déjà sentis discriminés en raison de leur âge. «Nous voyons pour la première fois cinq générations travailler côte à côte dans nos entreprises», constate à cet égard Carlos Fontelas De Carvalho, Président d’ADP pour la France et la Suisse.
Parmi les autres motifs de discrimination, suivent l'apparence (20 %), le genre (19 %), le cursus (17 %), le parcours (11 %), l’origine ethnique (9 %), l'orientation sexuelle (7 %) et la religion (3 %).
Le secteur de l'informatique davantage touché
Par ailleurs, certaines professions et secteurs d’activités sont plus sujets aux discriminations que d’autres.
Le phénomène est ainsi plus prégnant dans le secteur de l'informatique et des nouvelles technologies, où 47 % des salariés se sont sentis discriminés. Parmi eux, 12 % indiquent ainsi l'avoir été en raison de leur apparence et 11 % à cause de leur cursus de formation.
1 Français sur 3 a été victime de #discrimination au #travailhttps://t.co/GDXxtzQEJb@HRVoice_ @ADP_FR #RH
— HR Voice (@HRVoice_) September 4, 2019
A noter, en outre, que le secteur de la culture n'est pas non plus épargné : 46 % des travailleurs déclarent avoir été victimes de discrimination, notamment à cause de leurs origines ethniques et de leur genre.
Des disparités en Europe
Enfin, les questions de discrimination au travail sont également bien présentes en Europe. Les salariés britanniques sont d'ailleurs ceux qui se sont sentis les plus discriminés (38 %), devant les Français (35 %) et les Italiens (34 %).
Un phénomène qui semble toutefois relativement épargner les Pays-Bas puisque, dans ce pays, seuls 18 % des salariés déclarent avoir été victimes de discrimination au travail.
Mais «même si le sentiment de discrimination demeure à des niveaux globalement importants en Europe (30 %), il est encourageant de constater une baisse de 4 % de la moyenne européenne par rapport à l’année dernière», souligne, optimiste, le rapport.