Le record de fréquentation touristique de 2018 n’a pas été atteint cette année, au premier semestre et lors de la période estivale, a annoncé le comité régional du tourisme ce mardi 26 août.
La région parisienne a en effet enregistré 17,28 millions d’arrivées hôtelières en 2019, contre 17,29 millions en 2018 et 14,92 millions en 2016, année de la crise du tourisme dans la capitale, alors particulièrement touché par les attentats.
Les causes invoquées ? « Les mouvements des gilets jaunes ainsi que les effets du Brexit ont indéniablement affecté le secteur du tourisme au premier trimestre», a souligné Valérie Pécresse. Pour autant, «grâce aux grands événements sportifs et professionnels tels que la Coupe du monde féminine et le salon du Bourget, la tendance s’est inversée à partir d’avril et plus particulièrement en juin», a ensuite affirmé la présidente de l'Ile-de-France.
Une baisse du tourisme qui a engendré une diminution de 92 millions d’euros de consommation touristique au premier semestre 2019, par rapport à la même période en 2018. Mais il s’agit quand même, selon la présidente de la région, de la «deuxième meilleure performance de ces dix dernières années».
«Depuis 2016, il s’agit avant tout de limiter la casse, car on ne peut pas se permettre de faire du yoyo avec les chiffres du tourisme d’une année sur l’autre. Nous avons surtout besoin de régulation des flux touristiques à Paris, et ce, alors qu’en parallèle nous sommes en sous-exploitation de nos infrastructures touristiques hors les murs parisiens», a souligné Valerie Pécresse.
Des touristes français en hausse
Si les clientèles internationales sont légèrement en deçà par rapport aux chiffres de 2018, avec notamment une baisse de 12,7% du tourisme britannique ou encore une baisse de 4,4% du tourisme chinois, celles-ci sont, selon Valérie Pécresse, en partie compensées par la hausse de la clientèle française «en hausse de 0,3% ».
Cette dernière se rend notamment en région parisienne pour son offre culturelle, particulièrement plébiscitée par les touristes en général. La fréquentation des musées et monuments est d’ailleurs « globalement orientée à la hausse », avec une augmentation de 18,8% au musée d’Orsay, de 7,3% à la Cité des sciences et de l’industrie de la Villette, de 6,9% à la basilique Saint-Denis ou encore 6,4% au domaine de Versailles.
« Nos musées et notre offre culturelle sont des facteurs d’attractivité très fort dans la région, avec des fréquentations toujours très importantes » s’est ainsi félicitée la chef de l'exécutif régional.
Un manque à gagner de 92 M€, dû à une légère baisse de la clientèle internationale, compensée en partie par la clientèle française. pic.twitter.com/x4CqjY75Sn
— Paris Tourisme (@VisitParisIdf) August 27, 2019
Une «offre muséale» autour de Notre-dame de Paris
Par ailleurs, s’il n’y a pas eu «d'effet Notre-Dame de Paris» dans les chiffres du tourisme francilien malgré «l’immense émotion internationale», la présidente de l'Ile-de-France souligne qu’il faudrait mettre en avant le chantier de rénovation, en réfléchissant à «une offre muséale » autour de la cathédrale sinistrée.
Valérie Pécresse a notamment évoqué la possibilité d’imaginer une visite virtuelle du chantier, qui se poursuivrait toute la durée des vastes travaux de rénovation du monument, afin notamment de mettre en valeur le savoir-faire des artisans mis en œuvre à cette occasion.
A ce sujet d’ailleurs, deux campus spécifiquement créés pour mettre en avant les métiers du patrimoine et de l’artisanat d’art devraient « justement voir le jour dans la région, dont un à Versailles, dans les Yvelines», s’est réjouie celle qui est aussi l'ancienne députée du 78.