Emmanuel Macron a célébré vendredi à Pau la «mythologie» du Tour de France et «l’héroïsme» de ses vainqueurs, aux côtés des vétérans Bernard Hinault et d'Eddy Merckx, ainsi que de son ami François Bayrou, maire de Pau.
Avant son allocution, dans un petit musée en plein air consacré aux 100 ans du Maillot Jaune, le chef de l'Etat a réuni autour de l'estrade les quelque 300 badauds relégués derrière les barrières, avec qui il venait de passer 20 minutes pour un bain de foule improvisé.
«Tous ces messieurs-dames qui sont derrière les barrières, ça fait vraiment bizarre. Ouvrez les barrières !», a-t-il ordonné, alors que l’événement avait été étroitement verrouillé par les agents de sécurité.
«Le Tour fait partie des mythologies françaises», a lancé le chef de l'Etat. «ce qu'on aime dans le Tour c'est le dépassement de soi (...) le courage et la volonté».
«Nous sommes un pays de courageux, de femmes et d'hommes qui aiment suivre ceux qui attaquent, prennent des risques, gagnent au col, attaquent même dans la descente, au sprint, et font rêver ou déjouent l'impossible», a-t-il déclaré.
A ses côtés, François Bayrou, son principal allié politique. Emmanuel Macron devait dîner vendredi soir avec le président du MoDem et une soixantaine d'élus locaux, l'occasion de discuter des alliances pour les prochaines municipales.
Fan de vélo, il devait ensuite suivre samedi, à bord de la voiture du directeur du Tour Christian Prud'homme, l'étape qui relie Tarbes au Tourmalet et assister à la remise du trophée au vainqueur de l’étape.
«On sera derrière Julian Alaphilippe», a-t-il dit en félicitant le gagnant du jour. «C'est formidable ! On l'attend demain, il y a deux beaux cols. Je suis derrière lui. C'est un coureur généreux et qui attaque ! Il faut toujours attaquer, surtout quand on croit qu'on est au repos», a commenté le chef de l'Etat, comme une allusion à ses combats politiques.
Interrogé par des journalistes, il a refusé de s'exprimer sur les premières conclusions de l'enquête de l'Assemblée sur François de Rugy, qui dédouane l'ex-ministre de l'accusation d'avoir organisé des dîners privés à l'Hôtel de Lassay entre 2017 et 2018.