Un rapport parlementaire a été publié, ce mercredi 17 juillet, sur l'impact économique du mouvement des gilets jaunes. La mission d'information parlementaire, composée d'élus de droite et du centre, estime que la facture s'élèverait à plusieurs milliards d'euros.
Huit mois après le début du mouvement des gilets jaunes, le tourisme, l'artisanat, le commerce ou les assurances sont les secteurs de l'économie les plus lourdement touchés en France.
Après une série d'entretiens et de déplacements dans les villes les plus concernées, Rouen, Toulouse et Bordeaux, voici ce qu'il faut retenir de ce rapport.
217 millions d'euros de dommages pour les commerces
Les commerçants ont été en première ligne. Selon le rapport parlementaire qui se base sur une enquête menée par la CCI de Paris, les dégradations se chiffreraient à 217 millions d'euros. C'est du moins la somme déjà versée par les compagnies d'assurance.
Mais les pertes seraient autour de 2 milliards d'euros pour les centres commerciaux. Quant à l'hôtellerie, le secteur aurait perdu 850 millions, selon l'Union des industries de proximité.
30 millions d'euros pour les collectivités
Selon l'un des rapporteurs Jean-René Cazeneuve, ce sont les collectivités qui ont payé au prix fort les violences. «12,6M€ sur la ville de Paris, 7,6 pour Toulouse et la métropole», détaille-t-il.
Au total, la facture s'élèverait à 30 millions d'euros pour les collectivités. Et elle atteint les 46 millions d'euros pour l'Etat pour la mobilisation des forces de l'ordre et 71 millions d'euros pour la réparation des 2.410 radars détruits et les 577 vandalisés pendant la crise.
Un coût macroéconomique de 0,1 point de PIB
Le rapport publié ce mercredi confirme également les chiffres avancés par l'Insee en mars dernier. Le mouvement des gilets jaunes a coûté 0,1 point de PIB à l'économie française au dernier trimestre de 2018.
La mission a reconnu que cette baisse est «relativement faible par rapport à la richesse nationale». «Néanmoins, l'impact des violences sur l'activité est conséquent et cette perspective macroéconomique est loin de refléter l'étendue des répercussions économiques liées aux débordements.»