Pour lutter contre la mortalité routière, le gouvernement a annoncé que le permis d'un conducteur qui utiliserait son téléphone sur la route lui serait immédiatement retiré, si l'utilisation du téléphone est corrélée à une autre infraction.
«Si vous êtes en même temps avec le téléphone et que vous avez par exemple glissé un stop, mordu une ligne blanche, fait un excès de vitesse ou que vous n'avez pas respecté les droits d'un piéton (...), vous risquez la suspension immédiate du permis de conduire par les forces de l'ordre», a détaillé le délégué interministériel à la sécurité routière Emmanuel Barbe, sur Europe 1.
Cette disposition, qui devrait être insérée à la loi sur les mobilités, en cours d'examen au Parlement, ne concernera cependant pas l'usage seul du téléphone au volant, qui restera puni de 135 euros d'amende et de trois points retirés sur le permis.
Les automobilistes accros à leur téléphone
Selon une étude Axa Prévention parue mi-juin, si les automobilistes font attention à leur taux d'alcoolémie et aux excès de vitesse, ils demeurent accros à leur téléphone. Ce dernier est devenu, en 15 ans, un véritable «fléau» sur les routes.
Les conducteurs sont ainsi deux fois plus nombreux à téléphoner au volant (45% vs 22% en 2004) et 70% à utiliser leur smartphone quel qu’en soit l’usage (SMS, GPS …). Ces chiffres deviennent encore plus alarmants chez les 18-24 ans, qui sont 83 % à dire l'utiliser au volant.
Pour rappel : une conversation téléphonique multiplie par 3 le risque d’accident, et écrire un SMS au volant augmente par 23 le risque d’accident. D'autre part, un conducteur enregistre entre 30% et 50% d’informations en moins sur la route lorsqu’il est au téléphone. Quand on sait qu’aujourd’hui, 94% des Français possèdent aujourd’hui un téléphone mobile, les chiffres ont de quoi interpeller.