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Municipales : quelle stratégie pour le Rassemblement national ?

Fort de sa victoire aux Européennes, le parti de Marine Le Pen veut capitaliser lors des prochaines élections municipales. [Aris Oikonomou / AFP]

A partir de ce lundi, le Rassemblement national (RN) se réunit durant trois jours à Nanterre, lors de la commission nationale d’investiture, et désignera de nouveaux candidats pour les municipales de 2020.

Fort de sa victoire aux Européennes, le parti de Marine Le Pen veut capitaliser lors des prochaines élections nationales. Objectif, faire mieux qu’en 2014 (11 mairies). «L’idée est d’avoir un candidat dans chaque chef-lieu de département», dévoile dans des propos rapportés par Ouest-France Sébastien Chenu, porte-parole du RN. Le but est «d’essayer d’avoir des listes dans les villes de plus de 20.000 habitants », ces communes qui «représentent un enjeu politique ou stratégique ».

Récupération 

Avec son statut de «premier parti de France», le Rassemblement national entend élargir son champ d’action. Ainsi, il a promis des candidatures venues d’autres partis comme le PCF, le PS ou encore les Républicains. Le but est de récupérer les électeurs déçus de la droite et les «anti-Macron».

Ne pas s'éparpiller sur les grandes agglomérations

Déjà candidat en 2014 (6,26% des suffrages), Wallerand de Saint-Just a renoncé à mener la liste RN à Paris. Comme annoncé en mars dernier, le RN ne compte pas proposer de liste dans la capitale mais soutiendra un candidat en provenance d’un autre parti. Son choix s’est porté sur «Aimer Paris» du magistrat libéral Serge Federbusch.

A Marseille, le sénateur Stéphane Ravier affrontera la présidente de la métropole Martine Vassal (LR).

Les grandes villes : Perpignan comme cible principale

La cible principale du parti est Perpignan (120.000 habitants). Le candidat n’est autre que Louis Aliot, compagnon de Marine Le Pen. Pour acquérir la ville des Pyrénées-Orientales, dont il est conseiller municipal depuis 2014, l’ancien député européen a pris du recul et une nouvelle étiquette. Il ne se présentera pas sous celle du RN mais a plutôt choisi le «Rassemblement local».

Dans les communes aux alentours de 100.000 habitants, comme Roubaix ou Tourcoing, le RN entend se placer comme principale force d’opposition et ainsi se mêler «des affaires de la commune».

Les villes plus modestes : l'emporter ou être une opposition forte

Le Rassemblement national compte également sur l’influence de villes comme Béziers ou Fréjus (53.000 habitants) pour conquérir d’autres communes alentours.

Le bassin minier est également une cible. A l’image de sa campagne victorieuse à Hénin-Beaumont, en 2014, le parti d’extrême droite souhaite prendre la ville de Denain (20.000 habitants).  

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