Malvoyant, Lucien Converset, 82 ans, a connu une mésaventure avec la SNCF, qui lui a coûté pas moins de 100 euros.
Le 29 mai dernier, alors qu’il rentre chez lui à Dampierre (Jura) après avoir manifesté - à 20 kilomètres de là - pour la défense de la SNCF, l’ancien prêtre ne peut acheter son billet de 3,50 euros en raison de l’absence de guichet ouvert. Malvoyant, il lui est en effet impossible de se servir des écrans des bornes automatiques.
Malgré cela, Lucien Converset monte dans le TER. Honnête, il part trouver un contrôleur, espérant régulariser sa situation en lui achetant son titre de transport. Mais il tombe des nues : le contrôleur ne veut rien savoir et lui inflige donc une amende de 50 euros. Furieux, l’octogénaire refuse de s’acquitter immédiatement de la somme, qui se retrouve ainsi doublée, passant à 100 euros.
Le pire dans l’affaire : il n’aurait pas à s’acquitter de cette lourde amende s’il n’avait pas fait preuve d’honnêteté. Comme le rapporte, l’Est Républicain, ce jour-là, le contrôleur n’a procédé à aucun contrôle des billets pendant le voyage».
Plusieurs réclamations
Depuis cette affaire, la colère de Lucien Converset ne retombe pas. Il a ainsi multiplié les réclamations, adressant notamment des courriers au président de la SNCF, Guillaume Pépy, ou encore au défenseur des Droits. «Au-delà des personnes âgées, handicapées ou malvoyantes, je pense à toutes celles qui ne savent ni lire ni écrire et qui ont besoin d’un contact humain pour effectuer cette formalité d’achat d’un ticket et d’aide à préparer un voyage», souligne-t-il auprès du quotidien.