Le ministre de l'Education se veut conciliant. Après avoir annoncé, hier, le report des épreuves écrites du brevet des collèges en France métropolitaine, au 1er et au 2 juillet prochains en raison de la canicule, Jean-Michel Blanquer a détaillé, ce mardi, les critères permettant aux élèves de passer l'examen à la session de septembre.
Interviewé sur France Info, l'ancien recteur de Créteil, en poste depuis maintenant deux ans, a annoncé que «des circonstances familiales justifiées seront un critère suffisant pour passer le brevet (à la rentrée)».
Et d'ajouter : «J'ai demandé aux principaux de collège d'avoir une vision large de ce qu'est un empêchement, et donc en montrant une preuve, comme le fait qu'on a un titre de transport qui n'était pas annulable».
Interrogé sur la possibilité de présenter un mot écrit des parents, le ministre a répondu que «tout ceci sera donné aux principaux de collèges pour leur permettre d'avoir les points de repères nécessaires».
De quoi rassurer certains parents inquiets à l'idée de devoir reporter ou annuler leurs vacances, parfois prévues de longue date.
Les épreuves de remplacement prévues les 16 et 17 septembre
Mais à cette annonce, demeure une question : quelle va être la proportion d'élèves, sur les 700.000 devant passer les épreuves écrites du brevet, qui se présentera à la session de septembre ?
Chaque année, une session «extraordinaire» est en effet organisée dans le courant du mois de septembre pour les élèves qui n'ont pas pu passer leur brevet au mois de juin. Pour 2019, ces épreuves de remplacement sont prévues les 16 et 17 septembre.
Une interrogation d'autant plus légitime que si le ministre assure que l'Institution se montrera accommodante, sur le terrain, certains responsables d'établissements pourraient ne pas avoir la même notion de ce qu'est un «empêchement majeur».
La circulaire précisant les conditions du report ne doit être publiée que ce mardi mais, d'une manière générale, les situations devraient être gérées «au cas par cas».