Une arme qui a marqué l'Histoire. Le revolver dont se serait servi Van Gogh pour mettre fin à ses jours est mis en enchères ce mercredi 19 juin à Paris.
C'est à l'Hôtel Drouot à Paris que la maison ArtAuction - Rémy Le Fur organise cette vente aux enchères, uniquement consacrée à cette pièce unique. L'arme présumée responsable de la mort de Vincent Van Gogh, l'un des artistes les plus connus dans le monde entier, est estimée en 40 000 et 60 000 euros.
Elle avait précédemment été présentée au public dans le cadre de l'exposition «On the Verge of Insanity» («Au bord de la folie») organisée par le Musée Van Gogh d'Amsterdam en 2016.
I wonder why he cut off his left ear and shot himself to death. #onthevergeofinsanity pic.twitter.com/pUQn73GzJO
— nonhe ^^ (@meanonhe) 13 juillet 2016
Suicide ou assassinat, le doute plane toujours. C'est en tout cas le 27 juillet 1980, au milieu d'un champ d'Auvers-sur-Oise, à une trentaine de kilomètres au nord de Paris, que l'artiste néerlandais a reçu le coup fatal. Une balle dans la poitrine, tirée avec le revolver d'Arthur Ravoux, l'aubergiste qui lui louait sa chambre depuis quelques mois.
Une authenticité impossible à prouver
Soixante-dix ans plus tard, l'arme finit par être exhumée par un cultivateur sur la même parcelle dans les années 1960. Elle avait ensuite été confiée au propriétaire de la même auberge où l’artiste avait succombé à ses blessures, deux jours plus tard, dans la nuit du 29 juillet 1890
Depuis, le revolver de type Lefaucheux de calibre 7 mm était exposé au-dessus du comptoir de l'établissement. La provenance semble sûre, mais l'authentification de cette pièce reste toujours difficile à garantir à 100%
Selon les analyses de la maison d'enchères, le laps de temps durant laquelle l'arme aurait été enfouie pourrait néanmoins correspondre avec l'année de la mort du peintre.
Très instable mentalement et souffrant dans les dernières années de sa vie d'accès psychotiques, Vincent Van Gogh se serait suicidé alors qu'il tentait, avec le docteur Paul Gachet, ami des peintres impressionnistes, de se soigner dans cette petite commune de l'Oise.
Néanmoins, en 2011, des chercheurs américains ont défendu la thèse selon laquelle le peintre prolixe n'aurait pas mis fin à ses jours, mais aurait été blessé par un tir accidentel de jeunes gens qui jouaient avec une arme.