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Paris : deux policiers de la «Bac» mis en examen pour trafic de drogue et corruption

Deux policiers de la Bac mis en examen pour trafic de drogue et corruption  [JEAN-CHRISTOPHE VERHAEGEN / AFP/Archives] Deux policiers de la Bac mis en examen pour trafic de drogue et corruption [JEAN-CHRISTOPHE VERHAEGEN / AFP/Archives]

Deux fonctionnaires de police de la «Bac» du 18e arrondissement de Paris, dont l'un a été écroué, ont été mis en examen vendredi pour «trafic de stupéfiants» et «corruption», soupçonnés d'avoir racketté des dealers, a-t-on appris samedi de sources concordantes.

Présentés à un juge d'instruction parisien, les deux policiers se sont vu notifier de lourdes mises en examen pour des chefs de corruption passive par personne dépositaire de l'autorité publique, trafic de stupéfiants, blanchiment, vol, détournement de fichiers de police, faux en écriture publique et association de malfaiteurs, a détaillé la source judiciaire qui confirmait une information du média en ligne Les Jours.

Deux autres suspects qui ne sont pas policiers ont également été mis en examen.

Le parquet de Paris avait requis l'incarcération provisoire des quatre protagonistes. Deux d'entre eux, dont un policier - un brigadier -, ont finalement été placés en détention provisoire tandis que les deux autres ont été remis en liberté sous contrôle judiciaire.

Soupçonnés d'avoir «protégé des trafiquants contre rémunération»

Le brigadier, âgé de 45 ans, et son collègue, un gardien de la paix de 38 ans, tout deux fonctionnaires de la brigade anticriminalité du 18e arrondissement, sont soupçonnés d'avoir «protégé des trafiquants de stupéfiants contre rémunération» et d'avoir blanchi l'argent ainsi obtenu, a expliqué à l'AFP une source proche du dossier.

«Ils revendaient des informations sur les dispositifs policiers de lutte antidrogue et rackettaient les dealers», a ajouté une source proche de l'enquête.

L'affaire, partie d'une dénonciation pour des soupçons de corruption visant le brigadier de police avait conduit le parquet de Paris à ouvrir en 2018 une enquête préliminaire confiée à l'Inspection générale de la police nationale (IGPN), la «police des polices». Les investigations se sont ensuite poursuivies sous l'autorité d'un juge d'instruction qui a donc procédé à ces mises en examen vendredi.

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