Deux jours après le vol, mardi 4 juin, de 17 poussettes dans une crèche parisienne, les malfaiteurs sont toujours activement recherchés. Leur traque est d'autant plus pressante que ces vols se sont multipliés ces dernières années. Un phénomène qui inquiète aussi bien les parents que les autorités.
Et pour cause : les faits se sont déroulés en plein après-midi, dans un local de cette crèche associative située au 32 rue Botzaris dans 19e arrondissement de Paris.
Alors qu'aucun témoin n'aurait assisté à la scène, les voleurs semblaient être par ailleurs bien informés car, sur les lieux, aucune trace d'effraction n'a été constatée.
Des voleurs bien informés ?
«C'est le fait de gens très organisés et très rapides», a d'ailleurs affirmé auprès du Parisien la gestionnaire de l'établissement.
Sur le réseau social Twitter, le journaliste Thomas Destouches, dont la poussette de son enfant a elle-même été dérobée dans l'établissement, a fait part de son «sentiment d'impuissance totale», et livré des éléments complémentaires.
Et ce sentiment d’impuissance totale. Rappelons que les poussettes avaient pour la plupart des antivols, étaient enfermées dans un local fermé, ledit local étant à l’intérieur d’une crèche dans laquelle on entre avec un code... @FrancoisDagnaud
— Thomas Destouches (@ThomDestouches) June 4, 2019
Le jeune père de famille a ainsi expliqué que les poussettes «avaient pour la plupart des antivols, étaient enfermées dans un local fermé, ledit local étant à l'intérieur d'une crèche dans laquelle on entre avec un code».
Un business qui peut rapporter gros
L'affaire interpelle également parce que ce n'est pas la première fois que cette crèche est prise pour cible.
Déjà l'année dernière, en 2018, d'autres poussettes y avaient été volées, rappelle l'établissement auprès du Parisien. Une crèche parmi d'autres que ce soit à Paris, ailleurs en France, ou même à l'étranger.
![Une jeune femme avec une poussette [Alexander Klein / AFP/Archives]](https://static.cnews.fr/sites/default/files/styles/image_200_112/public/000_Par7312270_0.jpg?itok=6uVL9FUg "Une jeune femme avec une poussette [Alexander Klein / AFP/Archives]")
Il faut dire que ce genre de larcin est particulièrement rentable. Concernant le vol de la rue Botzaris, chaque poussette vaudrait ainsi «entre 400 et 700 euros», toujours selon la responsable de la crèche.
A titre de comparaison, en septembre 2016, un gang soupçonné d'avoir volé et revendu 160 poussettes en Île-de-France avait été démantelé par les policiers du 5e arrondissement de Paris. Valeur totale du butin : près de 100.000 euros
De son côté, la crèche du 19e arrondissement a engagé des démarches auprès de son assureur et a affirmé qu'elle remboursera les parents victimes de ce vol.
