Il y a soixante-quinze ans, les Alliés foulaient les plages normandes lors du débarquement, le 6 mai 1944. Il est désormais de coutume d'appeler ces mêmes plages par les noms de code qui leur ont été donnés à l'époque, comme Omaha, Utah, Juno...
En tout, cinq plages ont servi à l'arrivée des troupes alliées sur le territoire français. Et ces noms n'ont pas été choisis totalement au hasard. En particulier pour Gold, Sword et Juno, qui ont vu les troupes anglo-canadiennes débarquer. De manière à rester discret, pour préparer l'opération sans éveiller les soupçons des Allemands, les noms de code ont été tirés du vocabulaire marin, et plus particulièrement des noms de poissons. Ainsi, Sword Beach, près d'Ouistreham, vient de sword fish, espadon en anglais, et Gold Beach de goldfish, qui signifie poisson rouge.
Juno Beach devait en revanche se nommer Jelly Beach (Jelly fish signifie méduse en anglais), mais selon le site internet du Centre Juno Beach, Winston Churchill aurait refusé. En effet, seul, le mot jelly signifie «gelée». Un terme que le Premier ministre anglais de l'époque avait jugé peu adapté dans un contexte où de nombreux hommes allaient perdre la vie. Un lieutenant-colonel canadien aurait alors proposé Juno, le nom de son épouse, qui sera finalement accepté.
Quant à Omaha Beach et Utah Beach, qui ont servi au débarquement des Américains, elles tiendraient tout simplement cette dénomination de l'État d'Utah et de la ville d'Omaha (États-Unis). Selon l'historien Christophe Prime, interrogé par le site d'informations Actu.fr, il s'agirait des lieux d'origine de deux sous-officiers présents dans la salle des cartes lors de l'attribution des noms de code. La passion de l'armée pour les noms de code ne date donc pas d'hier.