Alors que la concentration en polluants est parfois bien plus importante dans les transports franciliens qu'en surface, le test d'un dispositif de purification de l'air dans le métro et le RER a commencé lundi 27 mai 2019.
Il est mis en place sur la ligne C du RER, dans la gare «Avenue Foch», dans le 16e arrondissement de Paris. Il s'agit d'appareils installés dans six armoires sur les quais, dans lesquelles un mécanisme filtre l'air, en capturant les particules nocives, par un procédé d’ionisation positive. L'expérimentation, œuvre de l'entreprise Air liquide, durera trois mois, jusqu’à la fin août.
Elle sera suivie, dans la même station, d'un test réalisé par la société Starklab au mois de septembre. Une autre expérimentaiton va aussi commencer ce vendredi 7 juin, dans le métro cette fois. Le groupe Suez installera en effet son dispositif de traitement de l'air «IP’AIR» à la station Alexandre Dumas (11e), sur la ligne 2.
#SUEZ relève le défi de la qualité de l’air dans le métro parisien. La solution innovante « IP'AIR » sera mise en service ce vendredi 7 juin à la station Alexandre Dumas (Ligne 2). Plus d'informations dès demain.#Environnement #Air #Paris pic.twitter.com/YD4f9bwe72
— SUEZ (@suez) 6 juin 2019
Elles s'inscrivent dans le cadre de l'appel à projet «Innovons pour l’air de nos stations», qui avait été lancé par le conseil régional en mars 2018, en partenariat avec la RATP, la SNCF et Ile-de-France Mobilités (IDFM). Dix-sept sociétés avaient proposé des idées, et trois lauréats avaient été retenus.
Au moment du lancement de ce plan, doté d'un budget d'un million d'euros, Valérie Pécresse, président de la région et d'IDFM avait souligné un «paradoxe» : «On nous dit : c’est très pollué en surface, prenez le métro, mais on risque de retrouver la pollution dans le métro ». Elle souhaitait ainsi que «les agents de la RATP mais aussi les voyageurs puissent voyager dans de bonnes conditions».
Il y a dix ans, Airparif a réalisé des mesures des polluants à la station Faidherbe (11e et 12e) sur la ligne 8 du métro et la gare d'Auber (9e) sur le RER A. Selon les résultats des études, les teneurs moyennes en particules fines «étaient significativement supérieures aux teneurs relevées dans l’air extérieur : 2,5 fois pour Faidherbe, et plus de 10 fois sur les quais d’Auber.»
Une pollution qui s'explique en particulier par les systèmes de freinage des trains, très émetteurs de particules fines en raison des frottements. Le passage des rames fait ensuite remonter dans l'air les particules qui s'étaient déposées sur le sol. Enfin, les systèmes de ventilation font circuler les particules à travers toute la station, entre les quais et les salles d'échanges.