Selon des chiffres publiés ce mardi 19 mars par Santé publique France, le nombre de cas de tuberculose connait un rebond dans le pays, avec 4.728 cas déclarés en 2023 d'après les données provisoires. Mais comment reconnaître la maladie ?
Une transmission lente et rare
Avant même d'avoir les symptômes, il faut savoir qu'attraper la tuberculose est une chose rare. La maladie se développe après la transmission d'une bactérie nommée le bacille de Koch. Cette transmission peut se faire par voie aérienne, causée par la toux des personnes touchées.
Environ 90% des personnes qui sont infectées ne développeront jamais la maladie selon l'Institut Pasteur, mais elle reste malgré tout très contagieuse. En effet, 10 à 15 personnes peuvent être contaminées par une seule en l'espace d'un an selon les estimations. La période d'incubation est assez longue, entre 1 et 3 mois, et le bacille peut rester dormant pendant des années.
Symptomes de la tuberculose pulmonaire
La tuberculose pulmonaire est la plus courante des formes de cette maladie. Selon l'Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm), elle représente 70% des cas. Les principaux symptômes sont une toux chronique, avec parfois des crachats teintés de sang, des douleurs au niveau de la poitrine, des fièvres persistantes ainsi qu'une perte de poids et une baisse de l'appétit.
Symptômes de la tuberculose extra-pulmonaire
Dans des cas plus rares, la tuberculose peut toucher des autres organes que les poumons. Les reins, les intestins ou même le cerveau peuvent ainsi être affectés. Dans ces cas, les douleurs toucheront davantage l'abdomen, les articulations, le dos, et la toux ne fait plus partie des conséquences de la maladie. La fièvre reste en revanche un symptôme, tout comme la perte de poids et d'appétit. La présence de ganglions peut s'ajouter dans ces cas de tuberculose.
Que faire en cas de symptômes ?
Il n'est pas nécessaire d'aller aux urgences ou voir immédiatement un spécialiste. Un rendez-vous avec un médecin traitant, pour réaliser un examen clinique peut être suffisant. Si le risque de tuberculose est avéré, des examens complémentaires seront ensuite conduits.
Pour les formes de tuberculose classique, le traitement est une association d'antibiotiques généralement à suivre sur une durée de 6 mois. De nouveaux protocoles sont en cours pour réduire le temps de traitement. En cas de tuberculose ultrarésistante, le traitement sera plus long, jusqu'à deux ans, plus couteux, et le risque d'effets secondaires sera élevé.
Selon Santé publique France, le traitement de ces formes résistantes a connu «plusieurs révolutions» ces dix dernières années, notamment «avec la découverte de nouveaux antituberculeux, le repositionnement d’antibiotiques connus et les résultats de plusieurs essais thérapeutiques combinant ces molécules».