Après l’incendie qui a en partie détruit la cathédrale Notre-Dame de Paris lundi, la piste accidentelle reste privilégiée par les enquêteurs et les hypothèses sont nombreuses. L’édifice religieux pourrait avoir été victime d’un feu couvant (ou combustion lente), un phénomène bien connu des pompiers.
«Une énergie d’ignition a très bien pu commencer à carboniser le bois, sans nécessairement qu’il y ait beaucoup d’oxygène. Cette combustion n’est pas toujours visible car elle ne produit pas beaucoup de fumée, ou pas assez pour pouvoir déclencher une détection automatique», explique Julien Dapremont, expert en investigation post-incendie pour GM Consultant, à CNEWS.
«Cela peut prendre plusieurs heures, voire des fois dépasser vingt-quatre heures», ajoute-t-il, et de préciser : «Les immeubles haussmanniens sont particulièrement exposés aux combustions lentes».
«Un lieu comme les combles de Notre-Dame, on y trouve des poussières, des toiles d'araignées, peut-être une cigarette : un point chaud peut se consumer durant plusieurs heures avant que l'incendie ne se déclenche vraiment», abonde un assureur auprès du site Batiactu.
Depuis que le feu est éteint, des enquêteurs de l'identité judiciaire et du laboratoire central de la préfecture se succèdent dans les décombres de la cathédrale pour établir leurs constatations. A ce stade l'enquête, «les investigations n'ont pas mis en évidence d'éléments désignant une origine individuelle», avait indiqué mercredi le parquet.