Il est encore à l’état de projet, mais le gigantesque terminal 4 de Roissy-Charles-de-Gaulle fait déjà du bruit.
Et pour cause, à l’horizon 2037, ce titan devrait pouvoir accueillir 40 millions de passagers annuels, soit davantage que l’ensemble de l’aéroport d’Orly actuellement. Alors, face à l’accroissement du trafic aérien – de plus d’un tiers – prévu, les riverains de la plate-forme s’inquiètent des nuisances sonores et environnementales qui seraient engendrées par les 450 vols quotidiens supplémentaires.
Une pétition doit ainsi être lancée ce lundi 15 avril 2019 par des élus et des associations, afin de réclamer la fin des vols de nuit, avec un couvre-feu la nuit, de 23 heures à 5 heures du matin. Dans le même temps, le maire de Gonesse (95), Jean-Pierre Blazy, tiendra aussi une conférence de presse sur le sujet ce lundi.
Une concertation publique est également menée par Aéroports de Paris (ADP) depuis le 12 février et jusqu’au 12 mai. Les habitants de 480 communes (dont Paris) autour de la plate-forme peuvent ainsi s’exprimer sur le site internet dédié, ainsi qu’au cours de plusieurs réunions, d’ateliers ou encore de «cafés participatifs».
De son côté, Aéroports de Paris met en avant l’impact économique positif du projet : cet investissement «de 7 à 9 milliards d’euros» permettrait la création de «50 000 emplois directs», selon le groupe.
La structure de 167 hectares est censée sortir de terre à partir de 2021 et commencer à accueillir ses premiers passagers en 2028, avant d'être totalement achevée à l’horizon 2037. Elle devrait accueillir 40 millions de passagers par an, alors que Roissy-CDG en a vu défiler 72 millions l’an dernier.