Une femme de 26 ans a été mise en examen jeudi, soupçonnée d'avoir étouffé le 4 août l'un de ses deux jumeaux nourrissons à l'hôpital André-Mignot du Chesnay-Rocquencourt (Yvelines), a-t-on indiqué vendredi de source proche du dossier, confirmant une information du Parisien.
La jeune femme avait donné une quinzaine de jours plus tôt naissance à un garçon et une fille, selon cette même source.
La petite fille avait été retrouvée sans vie par le personnel hospitalier. L'hypothèse d'une mort subite du nourrisson avait alors été retenue, le bébé étant mort, selon le légiste, d'un étouffement accidentel.
Le petit garçon a, lui, été placé à sa sortie de l'hôpital, comme ses trois frères et soeurs avant lui, la mère souffrant d'importants problèmes psychologiques.
Mais en décembre dernier, la mère de la jeune femme s'est rendue au commissariat du XIIe arrondissement de Paris avec une lettre écrite par sa fille dans laquelle la jeune femme avouait l'infanticide, disant avoir craint après la naissance des jumeaux la réaction du père qu'elle savait violent et qui ne désirait plus avoir d'enfants.
Celui-ci, venu à la maternité, s'était en effet violemment emporté en voyant les nourrissons. La mère aurait alors pris la décision d'en tuer un, expliquait-elle.
Les enquêteurs ont donc repris le dossier et retrouvé trace de la mère dans un foyer pour femmes battues à Paris.
Le père, qui conteste la paternité des jumeaux et a été condamné pour violences conjugales, est en effet sous le coup d'une interdiction d'entrer en contact avec la jeune femme pendant quatre ans. La Brigade de protection des mineurs de Paris est en charge de l'affaire.