L'enquête sur la mort de cinq résidents d'une maison de retraite à Lherm, près de Toulouse, a permis de détecter une «toxi-infection alimentaire», a annoncé jeudi le procureur de Toulouse, Dominique Alzéari.
Dès l'annonce du drame, survenu dimanche soir, l'Agence régionale de Santé (ARS) avait indiqué que la suspicion première était celle d'une intoxication alimentaire.
Les personnes décédées, résidents de l'Ehpad privé «La Chêneraie» à l'Herm, sont quatre femmes âgées de 72 à 95 ans, et un homme de 93 ans, selon une source proche de l'enquête et le parquet.
Lundi en fin d'après-midi, 19 personnes restaient sous surveillance médicale «dont 16 en urgence relative sans que le pronostic vital de l'une d'elle ne soit engagé», avait précisé dans un communiqué le procureur de Toulouse, Dominique Alzeari.
Le parquet «a immédiatement ouvert une enquête des chefs d'homicides involontaires et blessures involontaires» avait-il ajouté. Mais les recherches s'annonçaient longues, «la gravité de cet événement» appelant «des mesures d'investigations complexes dont les résultats ne peuvent être objectivés à bref délai», avait-il prévenu.
Les investigations devaient notamment déterminer si les repas étaient préparés en interne ou apportés de l'extérieur.
L'établissement, qui fait partie du Groupe Oméga, repris par le groupe Korian le 18 février, «produit les repas sur place avec ses propres équipes de cuisine», avait assuré Korian, numéro un européen des maisons de retraite.
«Nous n'avons pas eu connaissance du fait que le repas de dimanche soir ait été apporté de l'extérieur» et «dans une période récente, de signalements ou de plaintes, qui soient significatifs, même si cela ne préjuge de rien», avait indiqué à l'AFP le directeur général de l'Agence régionale de Santé (ARS) Occitanie, Pierre Ricordeau.