Dans la dernière ligne droite. Après déjà une quinzaine de déplacements dans le cadre du grand débat national, Emmanuel Macron est attendu mercredi à Saint-Brieuc, en Bretagne, pour rencontrer des élus locaux.
C'est la deuxième fois que le chef de l'Etat se rend dans la région, après une visite en Côtes-d'Armor en juin 2018. Invité par l'Association des maires de Bretagne, il participera au palais des congrès de la ville, en présence de quelque 900 édiles, à leurs premières Assises, ainsi qu'à la restitution d’une enquête de terrain menée auprès des élus. Conçue en partenariat de l'Université de Bretagne Occidentale, celle-ci aborde plusieurs thématiques : l'organisation territoriale, l'efficacité des politiques publiques, ou encore la gestion de l'argent public.
Particulièrement axée sur l'actualité, «cette enquête porte sur leur ressenti à un an des municipales. Nous leur avons aussi demandé comment ils perçoivent la situation sociale du moment et quelles solutions ils peuvent y apporter», précise Dominique Cap, maire de Plougastel-Daoulas (Finistère) et président de l’Association des maires bretons.
Des gilets jaunes au tournant
Le président assistera également à la présentation de «projets innovants» par une dizaine de maires, avant de clôturer les Assises par un discours. Il sera accompagné du ministre chargé des Collectivités territoriales, Sébastien Lecornu, et d'Emmanuelle Wargon, secrétaire d'Etat à la Transition écologique. Contrairement à certains de ses précédents débats-marathons, il n'a prévu de ne rester, cette fois, que deux heures sur place.
Preuve qu'Emmanuel Macron ne peut plus effectuer un déplacement présidentiel sans la contestation dans son sillage, une manifestation d’opposants, initiée par des syndicats et d'irréductibles gilets jaunes, est d'ores et déjà annoncée en fin de matinée devant la préfecture de Saint-Brieuc.
La Corse en bout de course
Dernière étape de son «tour de France» dans le cadre du grand débat, le président se rendra ensuite en Corse, jeudi, dans un état d'esprit «disponible et volontaire», selon des propos rapportés par Corse-Matin, pour discuter avec les élus insulaires.
Et ce, dans un contexte de regain de tension et de grogne dans les rangs nationalistes, comme en témoigne la décision du président autonomiste du conseil exécutif corse, Gilles Simeoni, de ne pas participer «en l'état» à la rencontre pour cause de «blocage politique» avec Paris.