Quatre ONG ont choisi de se faire entendre en projetant leur message sur la façade de l’Assemblée nationale dans la nuit de mercredi 27 au jeudi 28 mars.
«En France, la vente d'armes rapporte gros, au Yémen elle coûte cher !» pouvait-on lire cette nuit-là. Oxfam France, Médecins du Monde, Action contre la Faim et Care France ont organisé la mise en scène, le temps d’une dizaine de minutes.
La France préside le @G7fr cette année: défendre le multilatéralisme, c'est bien. Respecter ses engagements, dont ceux du Traité sur le Commerce des Armes c'est encore mieux! La France doit stopper ses ventes d'armes à l'Arabie Saoudite et aux Emirats Arabes Unis #YemenCantWait pic.twitter.com/IzBSqe8kYL
— Oxfam France (@oxfamfrance) 28 mars 2019
Il s’agissait de dénoncer les liens commerciaux qu'entretient la France avec l’Arabie Saoudite, dans le domaine de l'armement. Et ce, malgré la signature par la France d’accords internationaux interdisant la vente d’armes à des pays qui pourraient les utiliser contre des civils.
La France est notamment un des pays signataires du Traité international sur le commerce des armes (TCA), entré en vigueur en 2014.
Or, c’est précisément l’usage que l’Arabie Saoudite est accusée de faire des armes vendues par la France dans le conflit qui l’oppose au Yémen depuis quatre ans et qui fait de très nombreuses victimes chez les civils.
En 2015, une coalition dirigée par l'Arabie saoudite est entrée dans la guerre yémenite pour soutenir le gouvernement en s'opposant aux rebelles chiites Houthis.
«14 millions de personnes sont au bord de la famine, selon l’ONU, après quatre années de guerre au Yémen, théâtre de la pire crise humanitaire au monde. Environ 24 millions de personnes – soit 80 % de la population – ont besoin d’aide humanitaire d’urgence et de protection», rappelle Oxfam France.
L'ONG a lancé une pétition appelant à l'arrêt de la vente d'armes de la France à l'Arabie Saoudite.