Les pics de pollution de plus en plus fréquents à Paris et dans d'autres grandes agglomérations ont des répercussions importantes en termes de santé publique. Que ce soit à court ou à long terme, l'absorbtion des particules fines présentes dans l'air que l'on respire est particulièrement néfaste.
Au niveau mondial, on estime que 1,3 million de personnes meurent chaque année en raison de la pollution de l'air. En France, ce chiffre est estimé à au moins 48.000 morts par an par l'agence Santé publique France, qui précise que cela est «probablement plus». Les particules fines comptent ainsi pour près de 9% de la mortalité nationale. «Cela correspond à une réduction de l'espérance de vie de deux ans chez les personnes âgées de 30 ans», explique l'organisme. L'activité humaine (industrie, agriculture, transports, chauffage) est la source principale de la pollution de l'air.
Certaines catégories de la population sont plus vulnérables que d'autres. Comme le précise l'OMS, «des effets plus graves sur la santé sont observés chez les personnes déjà malades. En outre, les populations plus vulnérables comme les enfants, les personnes âgées et les ménages à faible revenu ayant un accès limité aux soins de santé sont plus sensibles aux effets préjudiciables de l’exposition à la pollution de l’air».
Des bronchites aigües ou chroniques
Les polluants atmosphériques ont pour effet de fragiliser les bronches, qui se retrouvent de fait plus exposées aux virus et aux bactéries. Ce sont ces derniers qui provoques des bronchites aigües ou chroniques. On estime ainsi que 950.000 cas de bronchite aigüe son provoqués par la pollution de l'air, qui provoque également 134.000 nouveaux cas de bronchite chronique.
Les bronchites choniques peuvent dégénérer en broncho-pneumopathie chronique obstructive (BPCO). Cette dernière est permanente et non réversible. 10% à 15% des cas de BPCO sont liées à la pollution de l'air.
Des crises d'asthme
L'asthme constitue la principale affection déclenchée ou aggravée par la pollution de l'air. On estime ainsi que 10% à 35% des cas d'asthme identifiés chaque année y sont liées.
Des maladies cardio-vasculaires
La pollution est un facteur pouvant déclencher des accidents vasculaires cérébraux (AVC), des infarctus du myocarde ou encore des angines de poitrine.
Des allergies au pollen
Les particules fines présentes dans l'air contribuent à ce que les grains de pollen libèrent des protéines responsables des allergies plus facilement, et permettent aux protéines de certains pollens, ceux des bouleaux par exemple, d'atteindre plus facilement les petites voies respiratoires, ce qui peut provoquer des crises allergiques.
Des cancers des poumons et des voies respiratoires
Il est difficile d'estimer avec précision le nombre de cancers liés à la pollution, les causes d'un cancer étant, par définition, difficiles à identifier. Les spécialistes estiment toutefois que la pollution est un facteur pouvant provoquer la maladie.
Des affections du système reproducteur
La pollution atmosphérique est mise en cause dans la baisse de la fertilité masculine, les naissances prématurées ou encore la mortalité intra-utérine.