La vidéo d'un policier rammassant des maillots du PSG en marge des pillages des enseignes des Champs-Elysées ce samedi 16 mars a circulé tout le week-end sur les réseaux sociaux. Ces images laissent penser à de nombreux internautes que le policier en question est en train de piller lui-aussi l'enseigne du club.
Cette séquence est visible dans le «direct» tourné par le journaliste du média Brut, Rémy Buisine. Ce dernier filme la boutique pillée et explique que les forces de l'ordre procèdent à des interpellations au moment où la scène apparaît en arrière-plan (4h58 environ dans la vidéo du live). On voit un policier, qui n'est pas un CRS, plier des maillots rouges et bleus, pour les faire entrer dans son sac.
Mais est-il vraiment en train de voler les maillots ? La suspicion a gagné de nombreux internautes. D'autant que le journaliste est violemment pris à partie par un autre policier immédiatement après avoir filmé.
«Mais vous êtes sérieux, liberté de la presse bordel, pourquoi tu me matraques comme ça ?», lance le reporter au policier qui tente manifestement de viser son téléphone qui lui sert de caméra. Il tente alors de repérer le numéro de matricule.
allo @Place_Beauvau - c'est pour un signalement - 529
Le journaliste @RemyBuisine matraqué sur les Champs-Elysées
Paris, #ActeXVIII
Source: @brutofficiel pic.twitter.com/bgQwqUldeO— David Dufresne (@davduf) 16 mars 2019
Des images embarassantes ou une procédure classique ?
Une source policière interrogée par le média CheckNews parle d'images «embarrassantes». En revanche, selon franceinfo, la CGT Police Ile-de-France affirme que «ce policier serait en train de collecter les preuves du pillage qui doivent ensuite faire office de pièces à conviction».
Contacée par Checknews, la préfecture de police de Paris n’a pas souhaité commenter la polémique. En revanche, elle a indiqué que l’Inspection générale de la police nationale (IGPN) avait été saisie.