Un «regain de la mobilisation» avait été annoncé par les «gilets jaunes», ce sont finalement les violentes actions des casseurs qui auront marqué cette 18ème journée de manifestations, teintée d'images de pillages et de nombreux affrontements.
Samedi 16 mars, 5000 membres des forces de l'ordre ont été mobilisés, alors que le ministère de l'Intérieur faisait état en fin de journée de pas moins de 237 interpellations.
Violences et dégradations
Dès la fin de la matinée, les casseurs équipés de masques de protection et vêtus de noir, ont envahi les Champs-Elysées, scandant des slogans anti-policiers et interpellant Emmanuel Macron, qui se trouvait alors à la station de ski de La Mongie (Hautes-Pyrénées) avec Brigitte Macron. «L'ultimatum ne fait que commencer ! On vient te chercher chez toi !», ont-ils lancé.
Place de l'Etoile, place des Ternes ou encore avenue de la Grande Armée, des scènes de chaos ont été filmées par de nombreux témoins. Le célèbre Fouquet's, situé au 99 avenue des Champs-Elysées, a particulièrement été saccagé par les casseurs, certains prenant même des photos devant les vitrines brisées et la devanture avalée par les flammes.
De nombreux commerces ont également été pillés, notamment Hugo Boss, Lacoste, Longchamp ou encore Nespresso. Rapidement, les pompiers sont intervenus pour maîtriser les incendies.
Au même moment, tandis qu'un camion de la gendarmerie était attaqué, les membres des forces de l'ordre tentaient d'aider l'un des leurs, au sol, lynché par des manifestants.
Gilets jaunes : affrontements entre policiers et manifestants dans le secteur des Champs-Elysées pic.twitter.com/d9b4Aob4Gm
— CNEWS (@CNEWS) 16 mars 2019
Sur Twitter, le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner qualifiait les auteurs des actes de violences d'«assassins».
Les @PompiersParis et nos forces de l’ordre viennent de procéder à l’évacuation de tous les habitants d’un immeuble, délibérément incendié.
Le feu est maîtrisé.
Les individus qui ont commis cet acte ne sont ni des manifestants, ni des casseurs : ce sont des assassins. pic.twitter.com/mh0BgZACzf— Christophe Castaner (@CCastaner) 16 mars 2019
Edouard Philippe sur place, Emmanuel Macron rentre à l'Elysée
Le Premier ministre Edouard Philippe a tenu à se rendre sur place à la mi-journée, afin de remercier les forces de l'ordre pour leur travail. «Quelques milliers de casseurs sont venus à Paris pour en découdre avec les forces de l'ordre, avec les symboles de l'Etat avec la propriété privée, avec la démocratie», a-t-il déploré.
Edouard Philippe : «Quelques milliers de casseurs sont venus à Paris pour en découdre avec les forces de l’ordres, avec les symboles de l’Etat, avec la propriété privée, avec la démocratie. C’est inacceptable.» pic.twitter.com/El55u7CgOP
— CNEWS (@CNEWS) 16 mars 2019
En fin de journée, l'Elysée indiquait qu'Emmanuel Macron écourtait son séjour au ski et retournait à Paris. Le Président se rendra à la cellule de crise de la Place Beauvau à 22h30.
Des chiffres en hausse
Samedi 16 mars, 32.300 manifestants étaient mobilisés dans toute la France. Ils étaient 28.600 lors de la 17ème journée de mobilisation.
17 policiers et gendarmes et 1 pompiers ont été blessés, ainsi que 42 manifestants.