Plusieurs milliers de personnes se sont rassemblées vendredi dans plusieurs villes de France, à l'occasion de la 42e Journée internationale pour les droits des femmes, pour dénoncer notamment les inégalités salariales et les violences sexistes.
Les participants étaient invités à manifester et/ou à débrayer à partir de 15h40, heure théorique à partir de laquelle les femmes travaillent «gratuitement», à en croire les associations féministes estimant qu'elles sont payées en moyenne 26% de moins que les hommes.
A Paris, des milliers de personnes ont manifesté place de la République, sous des banderoles proclamant «A salaire égal, travail égal», «On ne se taira plus jamais», ou encore «Ni à prendre, ni à violer, quand c'est non c'est non».
Beaucoup d'hommes, notamment des jeunes, étaient présents, comme Saïd, 31 ans, dont la pancarte affichait «Moi je ne suis pas comme ça» (pas sexiste). «Je n'ai pas attendu MeToo pour me réveiller, c'est un sujet qui me préoccupe depuis longtemps», a expliqué à l'AFP le trentenaire, membre de l'association «Stop au harcèlement de rue».
«Détruisons le patriarcat, pas le climat»
Les militants de la cause des femmes ont été rejoints sur la place par les jeunes qui manifestaient pour le climat. «Détruisons le patriarcat, pas le climat», pouvait-on ainsi lire sur une banderole déployée au pied de la statue symbolisant la République.
A Lille, les manifestants étaient 350 selon les organisateurs (160 selon la préfecture). Munis de drapeaux et de foulards violets, ils ont distribué tracts et autocollants pour sensibiliser sur la question de l'égalité hommes-femmes.
«Il y a encore beaucoup de choses à faire, notamment concernant l'égalité salariale et en terme de lutte contre les violences sexistes et sexuelles», a dit à l'AFP Valérie Lorek, référente du collectif femmes-mixité de la CGT à Lille.
A Toulouse, quelques centaines de personnes, en grande majorité des femmes, se sont rassemblées place du capitole, scandant «Solidarité avec les femmes du monde entier».
Parmi les slogans sur les pancartes on pouvait lire: «Le patriarcat ne s'effondrera pas tout seul, piétinons-le», ou encore «Il n'y a pas de femmes frigides, mais de mauvaises langues».
A Bordeaux, un «cortège féministe» devait partir «à la conquête des lieux symboliques des luttes des femmes», notamment le palais de justice et le commissariat de police, pour dénoncer le difficile parcours judiciaire des femmes victimes de violences conjugales et sexuelles.