Alexandre Benalla et Vincent Cras ont été placés en détention provisoire pour ne pas avoir respecté leur contrôle judiciaire, qui lui était imposé dans le cadre de l'enquête sur les violences du 1er mai 2018 à Paris, ont annoncé leurs avocats.
L'ex-chargé de mission de l'Elysée et son ami, ex-employé de la République en marche et chef d'escadron dans la réserve opérationnelle de la gendarmerie, ont été entendus mardi après-midi par les juges d’instruction chargés d'enquêter sur les violences du 1er mai.
Le 31 janvier, Mediapart avait publié des enregistrements clandestins d'une conversation datant de fin juillet entre Alexandre Benalla et son ami Vincent Crase, également mis en examen dans cette affaire, alors qu'il leur était interdit d'entrer en contact.
Un rapport présenté mercredi
La commission d'enquête sénatoriale sur l'affaire Benalla présentera son rapport mercredi à la presse, à l'issue d'une réunion de la commission des Lois, a annoncé l'institution lundi dans un communiqué.
Ce très attendu rapport d'enquête au sujet de l'ex-collaborateur du président Emmanuel Macron sera présenté à la presse à 11h par les deux co-rapporteurs Jean-Pierre Sueur (PS) et Muriel Jourda (LR), a précisé la commission des Lois.
La commission des Lois du Sénat, présidée par Philippe Bas (LR), s'était vu attribuer les prérogatives de commission d'enquête pour six mois le 23 juillet dernier après la diffusion d'images montrant Alexandre Benalla - alors chargé de mission à l'Elysée - frappant un manifestant en marge des défilés du 1er-Mai à Paris.
Une trentaine d'auditions plus tard, M. Sueur et Mme Jourda présentent leurs conclusions sur les dysfonctionnements dans les services de l'Etat qui ont pu émailler cette affaire aux multiples rebondissements. Ils doivent également présenter des recommandations pour que les «défaillances dans le fonctionnement de l'État» qui ont pu apparaître «ne se reproduisent pas».