Jean-Luc Mélenchon, mis en cause pour sa réaction jugée trop tardive à l'agression antisémite contre Alain Finkielkraut, a dénoncé lundi une «accusation ignoble» des «macronistes» contre son mouvement et un «dévoiement politicien irresponsable».
Dimanche, Agnès Buzyn, la ministre des Solidarités et de la Santé, avait vivement critiqué le fait que le leader de la France insoumise «ne condamne pas» les attaques contre le philosophe.«C'est un naufrage, Jean-Luc Mélenchon», avait-elle lancé, rappelant qu'il «a été républicain, il a été ministre, il a été sénateur, il a été élu européen».
Sur son compte Twitter, M. Mélenchon avait répondu dès dimanche : «Conscient de l'instrumentalisation de l'antisémitisme, je crois aussi qu'il ne faut jamais laisser passer le racisme». «Autour de Finkielkraut, il y avait aussi des gilets jaunes qui voulaient le défendre et s'opposer à l'attaque. Je suis avec eux», avait-il ajouté.
Lundi, le ton est encore monté d'un cran entre LFI et les «macronistes». «Agnès Buzyn, au nom du gouvernement contre la France Insoumise, montre que pour les macronistes la lutte contre l'antisémitisme n'est pas sincère. Juste un prétexte politicien pour régler des comptes, créer une diversion, profiter du mal», a dénoncé sur Twitter Jean-Luc Mélenchon.
«L'accusation d'antisémitisme contre la France Insoumise est ignoble. En quoi cela sert-il la lutte contre l'antisémitisme? Ce dévoiement politicien est irresponsable», a-t-il encore jugé. «Je vois Jean-Luc Mélenchon parler d'instrumentalisation de l'antisémitisme. C'est une ambiguïté malsaine. On attend de lui qu'il condamne, point barre, pas qu'il relativise et fasse de la théorie du complot», a attaqué lundi le secrétaire d'État auprès du ministre de l'Éducation, Gabriel Attal, sur Cnews.