Samedi matin, des images du pédophile et meurtrier belge Marc Dutroux, incarcéré à la prison de Nivelles, ont filtré dans la presse. La direction générale des établissements pénitentiaires (EPI) a ouvert une enquête interne.
Dans cette vidéo, publiée sur le site Sudinfo, on découvre Marc Dutroux dans la cour de la prison, dialoguant avec un autre détenu.
«Hey Marc, tu nous fais la glissade», lui lance quelqu’un (a priori un détenu à la fenêtre de sa cellule) posté en hauteur. «Ça gèle, hein ?», lui répond Marc Dutroux sur un ton enjoué, avant de glisser sur une plaque de verglas en short.
Une enquête a été lancée car il est interdit de posséder ou d'utiliser des moyens technologiques pour entrer en communication avec l’extérieur des établissements pénitentiaires belges. Si ces images ont donc été prises par un détenu, ce dernier pourrait être sanctionné par un maximum de 30 jours en régime de sécurité individuel.
Marc Dutroux soumis à un régime spécial
À la prison de Nivelles, Marc Dutroux est soumis à un régime spécial. Il peut effectuer sa promenade au préau, mais celle-ci est organisée de façon à ce qu’il ne croise aucun autre détenu. Les pédophiles et autres tortionnaires d'enfants font en effet l'objet de mesures de sécurité particulières, car la «chasse aux pointeurs», pour reprendre le jargon des prisons, est récurrente chez les détenus.
Marc Dutroux a été condamné en 2004 à la perpétuité pour l'enlèvement, la séquestration et le viol, entre juin 1995 et août 1996, de six fillettes et adolescentes belges, ainsi que la mort de quatre d'entre elles.