En remplissant le formulaire 2019 de recensement de la population, des familles homoparentales ont exprimé leur colère, en réalisant que l'Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE) n'offrait pas la possibilité de se déclarer en tant que couple de parents du même sexe.
Parmi les informations requises sur la «feuille de logement», les foyers doivent notamment indiquer «les habitants permanents du logement». Et peu importe si les couples sont composés de deux hommes ou de deux femmes. «Pour les couples homoparentaux, un parent se déclare père et l'autre mère, quel que soit leur sexe», indique le questionnaire.
Une formulation qui passe mal dans les familles concernées, qui ont immédiatement réagi afin de déplorer «un exemple édifiant de stéréotypes».
Un exemple édifiant de #stereotypes avec @InseeFr à l'occasion du #recensement2019 pic.twitter.com/13epM5xpJJ
— Stéphane GOMARD (@legom57) 24 janvier 2019
Sur Twitter, l'association Urgence Homophobie a dénoncé «une humiliation administrative».
Doc du recensement national annuel 2019.
Combien de temps allons nous devoir supporter ce genre d’humiliations administratives ?@MarleneSchiappa @SOShomophobie @stop_homophobie @BGriveaux @SophiaAram @ParisPasRose @ADFH_asso @GuillaumeChiche @TETUmag @FogielMarcO @Tof_Beaugrand pic.twitter.com/KksjdFW42t— Urgence Homophobie (@UHomophobie) 22 janvier 2019
Très étonné par la polémique, Lionel Espinasse, responsable des enquêtes de recensement à l'INSEE, a déclaré au Parisien : «L'actualité du moment a dû rendre cette question plus sensible car c'est le même questionnaire papier que l'année dernière et à l'époque, personne ne s'était manifesté.» Avant de préciser avoir été contraint, par manque de place, de simplifier la version papier : «En ligne, toutes les configurations familiales sont prises en compte, et là on peut mettre deux fois 'mère' ou deux fois 'père'.»