Après avoir fait face à une soixantaine d'élus dont Laurent Wauquiez à Valence, Emmanuel Macron s'est invité inopinément jeudi 24 janvier à un débat citoyen à Bourg-de-Péage (Drôme) devant 300 personnes. L'échange a duré environ trois heures.
«Pardon de m'inviter au dernier moment», s'est d'abord excusé le président à son arrivée dans la Maison des associations de cette localité de 10.500 habitants.
Confronté aux questions des citoyens, il s'est notamment exprimé sur la question de la suppression de l'ISF. «Que ce soit l'Italie du Nord, la Suisse, l'Allemagne, pour toutes ces régions que j'ai parcourues, ils ont des taux de chômage infiniment plus faibles que nous. Ils ont beaucoup mieux réussi que nous. Ils n'ont pas l'ISF», a-t-il avancé avant de lancer : «Je n'ai pas supprimé l'ISF pour faire un cadeau à des gens».
Pas d'abandon du glyphosate
Autre sujet épineux évoqué, la sortie du glyphosate. «Est-ce qu'on peut dire il n'y aura plus de glyphosate dans trois ans ? Impossible. Si je le fais (...), je tue complètement certaines filières», a-t-il dit.
Mais le président a également répondu à des questions plus spécifiques du public. Il est ainsi allé jusqu’à aborder la question des paris hippiques, ou de son passé de banquier. «Je ne suis pas un héritier», s’est défendu le président, au cours d’un exercice ayant des airs de campagne électorale.
Juste avant de se rendre à ce débat citoyen, Emmanuel Macron était allé dans un centre d'accueil de jour destiné aux retraités également à Bourg-de-Péage. Lors de cette visite, le président avait échangé avec des retraités et avait notamment expliqué à un homme le sens de la réforme de la hausse de la CSG. Il a notamment rappelé que la hausse de la CSG ne s'appliquait pas aux «petites retraites».