Les coquettes étrennes ont été annoncées par monsieur le maire lors de ses voeux: un village de la Nièvre a hérité de 4,5 millions d'euros d'une ancienne habitante décédée à La Baule, en Loire-Atlantique. Trois millions en numéraire, le reste en assurance-vie.
«Pour nous, c'est une aubaine», s'exclame auprès de l'AFP Bernard Gilot, le maire de Mesves-sur-Loire, en confirmant jeudi cette information du Journal du Centre. Et pour cause: cette manne inattendue représente plus de quatre fois le budget annuel de cette commune de 700 habitants.
«Quand on en est à débattre pour acheter une tondeuse à 1.000 euros, ça change les choses», poursuit le premier édile, qui envisage d'offrir au village ce système d'assainissement tant attendu, de refaire les toitures de l'église, de la mairie, des bâtiments communaux et de construire une salle polyvalente.
Bernard Gilot avait reçu en mars la lettre d'un notaire de La Baule. «J'ai d'abord cru à une blague», raconte l'élu, qui attendra plusieurs mois que tout soit officiel, notamment la fin d'une enquête concernant l'assurance-vie, pour annoncer la nouvelle vendredi dernier à ses administrés.
Une mystérieuse bienfaitrice
De la bienfaitrice communale, le maire ne sait pas grand chose. Simone Daignas, décédée sans héritier à l'âge de 94 ans en mars, a pourtant demandé à être enterrée dans le cimetière du village. «J'ai fait ma petite enquête chez les anciens qui la connaissaient: elle a vécu avec ses parents dans une petite maison du centre du village».
Un autre détail est revenu à l'élu: «Elle recevait toujours notre bulletin municipal. Elle y était très attachée: quand il n'arrivait pas, elle ne manquait pas d'appeler».
La généreuse donatrice n'a laissé aucune directive pour l'utilisation de son héritage, mais la salle polyvalente, si elle est construite, portera son nom. Sinon, ce sera une rue du village.
Reste une inconnue pour le maire, qui doit se rendre fin février à La Baule: Mme Daignas y possédait dans une banque un coffre fort, lui aussi légué à la commune. Et nul ne sait encore ce qu'il contient.