Dans un télégramme daté du mardi 15 janvier, que l'AFP s'est procuré, le préfet Eric Morvan, directeur de la police nationale, rappelle les conditions d’utilisation précises des flash-ball à ses troupes.
Les flash-ball, ou «lanceurs de balles de défense», sont régulièrement pointés du doigt, notamment durant les manifestations des «gilets jaunes» dans lesquelles de nombreuses personnes ont été blessées. Le lanceur de balles de défense de calibre 40 mm (LBD 40) «peut être employé lors d'un attroupement (...) en cas de violences (...), à l'encontre des forces de l'ordre» ou «si elles ne peuvent défendre autrement le terrain qu'elles occupent», rappelle Eric Morvan. «Ces circonstances correspondent aux émeutes urbaines auxquelles les policiers sont actuellement confrontés», poursuit-il.
«Les intervalles de distance doivent être respectés»
«Le LBD peut constituer une réponse adaptée pour dissuader ou neutraliser une personne violente et/ou dangereuse», ajoute-il. Mais le préfet «demande» aux policiers «de veiller rigoureusement au respect des conditions opérationnelles» de cette arme. «Les intervalles de distance (...) doivent être respectés.» Le policier manipulant le LBD 40 «ne doit être porteur que d'un seul type de munition», et «le tireur ne doit viser exclusivement que le torse ainsi que les membres supérieurs ou inférieurs.»
«Après un tir et en cas d'interpellation, dès que l'environnement opérationnel le permet, il convient de s'assurer de l'état de santé de la personne et de la faire prendre en charge médicalement si son état de santé le justifie», ajoute Eric Morvan.
Le préfet demande en outre le «respect très strict des dispositions contenues dans ce message et de donner des instructions impératives afin qu'elles soient rappelées lors des briefings opérationnels précédant chaque opération de maintien de l'ordre».