Après un face-à-face tendu de huit heures avec les juges d'instruction le 29 novembre dernier, Alexandre Benalla a de nouveau été mis en examen pour des violences commises en marge du défilé du 1er mai au Jardin des Plantes, à Paris, a indiqué dimanche l'AFP citant une source proche du dossier.
L'ancien collaborateur de l'Elysée avait été entendu par trois juges d'instruction, qui lui ont signifié de nouvelles charges, pour des délits d'«immixtion dans l'exercice d'une fonction publique» en ayant «participé activement» à une interpellation et «violences volontaires en réunion ayant entraîné une incapacité totale de travail inférieure à 8 jours». Des faits commis au préjudice d'un homme interpellé au Jardin des Plantes, quelques heures avant l'épisode de la Contrescarpe.
Les juges d'instruction lui reprochent d'avoir outrepassé ses fonctions en participant «activement à l'interpellation» d'un homme, selon son audition dont a eu connaissance l'AFP. Le 1er mai, il avait été embarqué en tant qu'«observateur» parmi les forces de l'ordre, comme Vincent Crase, un employé de LREM.
Alexandre Benalla était déjà poursuivi depuis le 22 juillet pour son intervention controversée au côté de la police place de la Contrescarpe.
Une ligne de défense identique à sa première mise en examen
Des vidéos publiées dans les médias montrent Alexandre Benalla et Vincent Crase avec les policiers. Dans l'une d'elles, ils attrapent un homme qu'ils escortent fermement après son interpellation, alors que des CRS sont autour d'eux. L'homme interpellé semble se plaindre de douleur sur les images.
Lors de son audition, Alexandre Benalla a nié devant les juges toute forme de violence, comme lors de sa première mise en examen. Il a indiqué avoir agi par «réflexe citoyen».
«J'ai apporté mon concours à la force publique pour interpeller un délinquant violent qui venait de commettre un acte grave sur les policiers», des jets de pierre sur des CRS, s'est défendu l'homme de 27 ans.
Elément clé du dispositif sécuritaire autour d'Emmanuel Macron, Alexandre Benalla a été licencié après la révélation de l'affaire par Le Monde. L'affaire avait provoqué une tempête politico-judiciaire cet été.