La marche pour le climat parisienne a débuté samedi en début d'après-midi dans une ambiance bon enfant, avec environ deux mille participants dont certains qui arboraient des «gilets jaunes», ont constaté des journalistes de l'AFP.
«Fin du monde, fin du mois, même climat», et «on est plus chaud, plus chaud, plus chaud que le climat» : les slogans clamés par le cortège renvoyaient à l'urgence de la lutte contre le changement climatique et l'urgence sociale pointée par le mouvement des «giletsjaunes».
La marche a quitté la place de la Nation sans débordements signalés, en présence d'un dispositif policier léger, sans filtrage des manifestants.
Parmi les participants, on distinguait des «gilets jaunes», présents de manière éparse. Des bénévoles encadrant la marche avaient eux-mêmes revêtu des gilets jaunes.
Des consignes de sécurité avaient été distribuées par les organisateurs, appelant notamment les participants à se dissocier d'éventuels perturbateurs.
Un rassemblement place de la République
La marche doit se terminer par un rassemblement place de la République. Le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner avait appelé lundi à suspendre l'événement, après les heurts du week-end sur les Champs-Élysées à l'occasion des manifestations de «gilets jaunes». Nicolas Hulot mais aussi le WWF ont souhaité un report.
Mais les organisateurs avaient décidé de maintenir l'événement, tout en acceptant de modifier son parcours, qui devait initialement se dérouler entre le Trocadéro et le Champ-de-Mars, beaucoup plus près des Champs-Elysées.
Des marches se sont également tenues dans plus de 120 villes en France dans le cadre d'un appel international à l'occasion de la Conférence de l'ONU sur le climat qui se déroule en Pologne.
La précédente marche parisienne pour le climat, en octobre, avait rassemblé 14.500 manifestants, selon un comptage réalisé par le cabinet Occurence pour un collectif de médias dont l'AFP. Début septembre, ce sont 18.500 personnes qui avaient été recensées dans la capitale selon la préfecture de police (50.000 selon les organisateurs), lors d'une première marche organisée peu après la démission de Nicolas Hulot du gouvernement.