Alors que les services de l’Etat craignent «une très grande violence» samedi à Paris, 14 blindés de la gendarmerie (VBRG) avaient été déployés dans la capitale samedi.
Alors que la tension montait sur les Champs-Elysées et sur le boulevard Bonne Nouvelle, ces engins, qui n'avaient pas été utilisés depuis 1974 à Paris, sont entrés en action en début d'après-midi, sur l'avenue Marceau dans un premier temps.
«Nous allons utiliser une douzaine de véhicules blindés de la gendarmerie […] parce que nous avons en face de nous des gens qui ne sont pas là pour manifester, mais qui sont là pour casser et nous voulons faire en sorte de ne pas leur laisser les mains libres », avait dit jeudi soir Edouard Philippe sur TF1.
Leurs principales missions : dissuader les casseurs de reproduire le même type de violences que celles commises lors de l’«acte 3» des «gilets jaunes», samedi 1er décembre, et dégager rapidement les potentielles barricades dressées par les manifestants afin de faciliter l’intervention rapide des CRS.
En positionnant ces VRBG (comme véhicules blindés à roues de gendarmerie) devant des bâtiments susceptibles d’être ciblés, les forces de l’ordre pourraient ainsi dégager bien plus d’effectifs pour aller se confronter physiquement avec les plus violents des casseurs prêts à en découdre. L’armée française possède 80 engins de ce type et seul le Premier ministre peut solliciter leur intervention, rapporte Le Parisien.
Les scènes de guérilla de samedi dernier et les dégâts occasionnés symbolisés par le pillage de l’Arc de Triomphe, ont eu une résonnance allant delà du simple cadre des frontières de la France. Pour éviter que de tels débordements ne se reproduisent, c’est l’ensemble du dispositif sécuritaire qui sera revu pour l’«acte 4». A Paris, 8.000 fonctionnaires de police seront mobilisés (ils étaient 4.600 samedi 1er décembre). Ils devraient recevoir des consignes nouvelles avec l’ordre vraisemblablement d’aller davantage au contact des casseurs.