130 femmes ont été tuées en France en 2017 par leur conjoint ou ex-conjoint, selon des chiffres officiels, contre 123 en 2016.
En comptabilisant uniquement les femmes tuées au sein de «couples officiels», le chiffre des féminicides est stable, à 109 victimes, mais il est en hausse si l'on y ajoute les 21 femmes tuées par un petit ami, un amant ou une relation épisodique, selon des données communiquées par le ministère de l'Intérieur.
Cela représente près d'une femme tuée tous les trois jours. A ces 130 femmes victimes, il faut ajouter 25 enfants tués dans le cadre de violences conjugales et 151 tentatives d'homicides au sein du couple, selon des données compilées par la police et la gendarmerie, et rendues publiques par le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner et la secrétaire d'Etat à l'Egalité femmes/hommes Marlène Schiappa.
En outre, 21 hommes ont été tués par leur compagne ou ex-petite amie, mais 11 d'entre eux avaient eux-mêmes exercé des violences sur leur meurtrière. En incluant les auteurs qui se sont suicidés après le meurtre, et les victimes collatérales, les violences conjugales ont fait au total 247 morts l'an dernier.
Le gouvernement doit lancer ce mardi une plateforme de signalement en ligne des violences sexuelles et sexistes. Ce «portail de signalement en ligne des violences sexuelles et sexistes, disponible 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7», permettra aux victimes d'entrer en contact par tchat avec des policiers ou des gendarmes spécifiquement formés.
Ce dispositif «est le premier des jalons, technique et politique, pour éradiquer» ces violences, a fait valoir dimanche Edouard Philippe dans une tribune publiée sur Facebook.