Des dizaines d'individus se revendiquant du mouvement des «gilets jaunes» se sont introduits chez la députée LREM de la 3e circonscription de l'Aude, Mireille Robert, dans la nuit de vendredi à samedi.
Les faits se sont déroulés à partir de 22h25. La quarantaine d'hommes étaient casqués et cagoulés. Ils ont allumé un feu et proféré des menaces. Des membres de la famille de la députée ont tenté de parlementer avec eux. Ils ont quitté les lieux avant l'arrivée de la gendarmerie.
«Agressée et menacée ma famille quand nous sommes perdus en pleine campagne, alors que je venais de recevoir le responsables des gilets jaunes à la permanence. Casqués, masqués, violents, ils se lancent dans une fuite en avant qui dessert leur cause», a dénoncé la députée sur Twitter.
Agressée et ma famille menacée quand nous sommes perdus en pleine campagne, alors que je venais de recevoir le responsable des #GiletsJaunes à la permanence. Casqués, masqués, violents, ils se lancent dans une fuite en avant qui dessert leur cause. Plainte déposée #récupération pic.twitter.com/4sphmbmGl1
— Mireille Robert (@MRobert_11) 24 novembre 2018
Les gendarmes de Limoux sont restés pour surveiller la maison dans la nuit de vendredi à samedi mais aucune personne n'avait été interpellée samedi midi.
Mireille Robert a précisé sur le réseau social avoir porté plainte. «Inutile de dire que je poursuis aujourd'hui mes engagements comme si de rien n'était. Ce genre de chantage renforce au contraire mes convictions démocrates, ma volonté de servir la République et de réformer notre pays si malade», a-t-elle ajouté.
Inutile de dire que je poursuis aujourd’hui mes engagements comme si de rien n’était. Ce genre de chantage renforce au contraire mes convictions démocrates, ma volonté de servir la République et de réformer notre pays si malade. #GiletsJaunes #démocratie #ServicePublic pic.twitter.com/9VQC9wqymo
— Mireille Robert (@MRobert_11) 24 novembre 2018
condamnation de l'action
Patrick Meyer, référent «gilets jaunes» à Limoux, s'est désolidarisé de cette action. «Pour nous, ce sont pas des gilets jaunes. J'ai été reçu hier à la demande de madame la députée. Je lui ai exposé nos revendications. A Limoux, nous sommes un mouvement citoyen et on ne s'attaque pas à la députée, ni au maire ni au sous-préfet», a-t-il affirmé à France 3 Occitanie.
De son côté, le porte-parole du gouvernement, Benjamin Griveaux, a condamné les faits sur Twitter. «Ignoble. Condamnation sans ambiguïté de ces comportements inacceptables et, disons-le simplement, fascistes. J'espère un soutien unanime des parlementaires et des élus, quelle que soit leur sensibilité politique. S'attaquer à un parlementaire, c'est s'attaquer à notre démocratie.»
Ignoble. Condamnation sans ambiguïté de ces comportements inacceptables et, disons-le simplement, fascistes. J’espère un soutien unanime des parlementaires & des élus, quelle que soit leur sensibilité politique. S’attaquer à un parlementaire, c’est s’attaquer à notre démocratie. https://t.co/2VyZ8y6qSL
— Benjamin Griveaux (@BGriveaux) 24 novembre 2018
Gérald Darmanin, ministre de l'action et des comptes publics a, lui, affirmé son «soutien indéfectible aux parlementaires victimes de ces actes intolérables».
Hier insultes racistes abjectes contre Huguette Tiegna. Aujourd’hui violences et menaces contre Mireille Robert. Soutien indéfectible aux parlementaires victimes de ces actes intolérables. @HuguetteLREM46 @MRobert_11
— Gérald DARMANIN (@GDarmanin) 24 novembre 2018