Des manifestants sont venus devant le domicile du ministre de l'Intérieur, dans les Alpes-de-Haute-Provence, jeudi 22 novembre.
«Ma maison personnelle à Forcalquier, où j'ai ma femme et ma fille, a été attaquée hier par les gilets jaunes», a affirmé le locataire de la place Beauvau au Midi Libre, vendredi. «Ils étaient là devant à faire des selfies, à poster des messages sur Facebook. Je trouve ça insupportable», a-t-il ajouté.
Selon une source proche de l'enquête, une quinzaine de manifestants se sont postés devant la demeure. «Qu'ils m'attaquent, qu'ils m'insultent, qu'ils trouvent que je sois nul, je l'entends... Mais qu'on ne touche pas à ce qui relève du privé», a affirmé Christophe Castaner au quotidien régional.
Jeudi, la radio locale Alpes 1 a expliqué que les manifestants s'étaient bel et bien installés devant le domicile de ministre de l'Intérieur mais dans une ambiance «bon enfant» et «purement pacifiste». Une photo, qui a fait depuis le tour des réseaux sociaux a même été prise.
Photo prise aujourd'hui à #Forcalquier #AlpesdeHauteProvence devant la maison de @CCastaner #GiletsJaunes #JeudiPhoto pic.twitter.com/OlcDpW4rIp
— kouettekouette (@CKouettekouette) 22 novembre 2018
les «gilets jaunes» démentent avoir attaqué la maison
Deux membres des gilets jaunes ont démenti auprès de France Info, les accusations de Christophe Castaner. «On était 18, on a su que Monsieur Castaner arrivait chez lui, on a voulu marquer le coup en se présentant devant chez lui» explique un des «gilets jaunes».
Le groupe a été bloqué à une trentaine de mètres de la maison par les gendarmes. «C'était vraiment une ambiance cool», ajoute un autre participant. Les propos du ministre ont surpris les manifestants. «C'est ridicule de dire des choses comme ça, on a une photo devant les forces de l'ordre, ils prennent la pause derrière nous, on voit bien qu'il n'y a pas d'affrontements», précise le manifestant au média.