Selon une information de Franceinfo, la hausse des taxes sur les carburants aurait pour but de compenser la baisse de la taxe d'habitation.
Le gouvernement assure que cette hausse est destinée à lutter contre le réchauffement climatique. Mais d'après François Carlier, délégué général de l'association de défense des consommateurs CLCV, une taxe remplacerait en réalité une autre.
«'On a besoin de le faire'»
«Clairement, à Matignon ils nous ont dit :'Pour supprimer la taxe d'habitation pour 80% des Français, on a besoin d'augmenter de beaucoup les taxes sur les carburants'», a-t-il affirmé au micro de Franceinfo jeudi 8 novembre, évoquant une réunion qui avait eu lieu en septembre dernier à la résidence du Premier ministre Edouard Philippe.
«'Ce sera la seule taxe qu'on va augmenter mais on a besoin de le faire sinon on ne peut pas faire les autres réformes fiscales'. Là, ils ont été très très francs, beaucoup plus francs que dans la communication grand public», a-t-il souligné.
«Aller chercher à d'autres portes, c'est de l'impolitesse, de mon point de vue», a fustigé François Carlier. «Les recettes fiscales sur le carburant et le fuel, c'est l'Etat qui les encaisse, c'est plus de 30 milliards d'euros. [...] Ces recettes sont en forte hausse. S'il y a un acteur qui doit financer la transition énergétique, c'est l'Etat, car c'est celui qui encaisse les taxes», a-t-il martelé.
Pendant cette réunion, la CLCV avait demandé à l'exécutif de faire «un geste pour le pouvoir d'achat», en augmentant les taxes d'un centime par litre d'essence, et de trois pour le diesel. «Ils n'en veulent pas», s'est-il désolé.
Pour protester, entre autres, contre cette hausse des taxes, de nombreux Français ont prévu de bloquer les routes de l'Hexagone le samedi 17 novembre, vêtus d'un gilet jaune en guise d'étendard.