Le crowdfunding n’en a pas fini de bousculer l’économie. Surfant sur le succès rencontré dans le secteur immobilier, deux plates-formes viennent d’obtenir leur agrément de l’Autorité des marchés financier (AMF) pour proposer des projets locatifs aux particuliers.
Jusqu’alors, les offres concernaient uniquement le financement de programmes neufs, sous forme de prêts à court terme. Désormais, les particuliers vont pouvoir devenir propriétaires pour un ticket d’entrée de 5 000 euros et toucher des loyers.
Homunity vient de soumettre un projet sur son site. Il s’agit d’un immeuble ancien du centre de Lille, habité en majorité par des locataires. Au total, 500 000 euros sont nécessaires pour l’acquisition du bien. Cent parts d’une société par actions simplifiée (SAS) sont mises en vente au prix de 5 000 euros l’unité. La start-up française s’attend à une forte demande. « C’est un marché qui potentiellement représente 50 millions d’euros » explique Quentin Romet président d’Homunity ». Sur ce type de projet, on peut attendre un rendement de 3,5% nets.
Autre acteur du marché, Fundimmo se concentre quant à lui sur l’immobilier d’entreprise et soumettra d’ici à la fin de l’année plusieurs projets. Pour son président Stéphane Bombon, l'immobilier d’entreprise est plus interessant en terme de rendement, les baux étant fermes, sans résiliation possible.
A noter qu'il il est inutile de chercher dans la présentation des projets un rendement affiché, comme cela se fait pour l'investissement dans la promotion immobilière. En effet, l'AMF l'interdit. L'investisseur potentiel devra faire une demande de documentation avant de prendre connaissance des perspectives financières.
La première étape consiste à s’enregistrer sur la plate-forme et à remplir un questionnaire, puis à choisir son projet. Il faut se munir d'un justificatif de domicile et d'une pièce d'identité.
L’intérêt de ce type de placement réside dans le rendement : de 3,5 % à 10 % en fonction du profil des actifs. Des frais de gestion sont à prévoir (entre 5 et 10 % du loyer). L’investissement se fait dans le cadre d’une société par actions simplifiée (SAS), et peut donc être placé dans un PEA. Attention : les banques facturent d'importants frais de service pour héberger ce type d'actif dans un PEA. Par ailleurs, il faut avoir bien à l’esprit que ce placement est risqué et qu’il peut aboutir à une perte de capital.