Une enquête sur toute la France "est en cours" dans l'affaire des bébés nés sans mains, bras ou avant-bras, a annoncé mercredi matin le Dr. François Bourdillon, directeur général de l'agence Santé publique France.
Dans l'Ain, les médecins avaient constaté un taux anormalement élevé de nourrisons nés sans bras, ou sans main. Au début de l'affaire, sept cas avaient été identifiés. Ce chiffre est passé à dix-huit ce mardi 30 octobre.
Pourtant, le phénomène demeure à ce jour inexpliqué. D'après l'épidémiologiste Emmanuelle Amar, qui travaille pour une structure qui recense les malformations dans la région, cette anomalie n'est pas génétique, ni liée à la prise de médicaments ou de drogues. «On a interrogé toutes les mères avec un questionnaire très poussé sur leurs habitudes de vie. Le seul point commun c'est que toutes ces femmes vivent en zone rurale au milieu des champs», a-t-elle expliqué.
L'Ain n'est pas le seul département concerné : des médecins de Bretagne et de Pays de la Loire ont également alerté les autorités, après la naissance de sept autres enfants nés dans bras en quelques mois. Les mamans concernées habitent toutes autour de deux villages.